Gavroche dresse le panorama des alcools asiatiques en partenariat avec Bacchus Global. Mais attention : vous le savez, l’abus d’alcool est dangereux…
Le Shochu, aux côtés de l’Umeshu et du Saké, incarne l’essence même de la culture des boissons alcoolisées au Japon. Mais qu’est-ce exactement que le Shochu ? Pourquoi est-il si prisé, et quelles sont les meilleures bouteilles disponibles en Thaïlande ?
Contrairement au Saké, qui est un produit fermenté à partir de riz, le Shochu est un spiritueux distillé issu d’un moût fermenté, dont la base peut varier, mais dont l’ingrédient principal est souvent la patate douce. Avec un degré d’alcool variant entre 25% et 43%, le Shochu présente une diversité d’arômes et de nuances qui ravissent les palais les plus exigeants.
Les origines du Shochu remontent à l’ère Eiroku (16ème siècle), lorsque les techniques de distillation, venues du Moyen-Orient, ont traversé les mers pour atteindre les îles principales du Japon via la Chine, en passant par les îles de l’extrême sud de l’arc insulaire, telles que les îles Ryukyu, dont l’île d’Okinawa. C’est dans la région de Kyushu que la distillation des patates douces a été introduite pour créer le Shochu, bien que d’autres ingrédients comme le blé, le riz, le sarrasin, la châtaigne ou même le sucre brun puissent être utilisés dans sa fabrication.
L’art de déguster le Shochu est aussi varié que les ingrédients qui le composent. Qu’il soit apprécié pur, sur glace, en cocktails, ou mélangé avec de l’eau chaude ou froide, du soda ou du thé, le Shochu offre une expérience sensorielle riche et nuancée. Servi dans de petits verres, il invite à la dégustation et à l’exploration de ses subtilités.
En fonction de l’ingrédient de base utilisé, on distingue plusieurs types de Shochu, tels que l’Imo Shochu (à base de patate douce), le Kome Shochu (à base de riz), le Mugi Shochu (à base de blé), le Sobin Shochu (à base de sarrasin), le Kuri Shochu (à base de châtaigne), le Kokuto Shochu (à base de sucre noir) et le Kasutori Shochu (à base de lie de saké).
Ces différentes variantes sont classées en deux catégories principales : le Honkaku Shochu et le Korui Shochu. Le Honkaku, distillé une seule fois, préserve davantage la richesse des arômes des ingrédients de base, avec une teneur en alcool généralement autour de 25°. Le Korui, distillé deux fois, offre un profil plus léger en arômes mais un degré d’alcool plus élevé, atteignant parfois 43%.
Aujourd’hui, Kyushu et Okinawa sont les régions phares de la production de Shochu, abritant près de 350 distilleries. Témoin de son importance, le Shochu est le premier alcool à avoir bénéficié de labels Indication Géographique (IG).
La fabrication du Shochu, supervisée par le “Toji” ou maître de chai, suit un processus rigoureux. À partir d’un moût d’amorçage composé de riz cuit à la vapeur ensemencé avec un champignon microscopique appelé koji, le Shochu est fermenté puis distillé une ou deux fois selon la catégorie. Il repose ensuite quelques mois dans des jarres en terre, appelées kame.
Le Shochu, dépourvu de sulfites et de glucides, et riche en antioxydants, incarne une image positive dans la société japonaise, séduisant toutes les générations. C’est une découverte gustative à ne pas manquer, offrant un véritable voyage au cœur de la culture culinaire japonaise.
Vous pouvez retrouver la sélection de Shochu de notre partenaire M. Koji Hara, Sommelier et Maître du Saké à :
NADAYA
Ouvert tous les jours
De 11 h à 20 h
TÉL. 026 329 976, 082 248 4483
Thaniya Plaza 52 Silom Rd., Suriyawong, Bangrak, Bangkok
IG@nadayabkk
FRUITEA
BISTRO & BAR japonais
Ouvert tous les jours
11 h à 1 h
Dernière commande 0:15AM (nourriture) / 0:30AM (boisson)
TÉL. 027 661 996
RDC, Novotel Suite Bangkok, Sukhumvit 39
IG@fruitea.bkk
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Photo : Cocktail au Shochu, par la distillerie Hamada