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VIETNAM – FRANCE : Après l’anniversaire de la bataille de Diên Biên Phu, le retour aux archives

Date de publication : 14/05/2024
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Nous reproduisons ici un entretien publié sur le site du Ministère des armées.

 

La bataille de Diên Biên Phu, qui s’est déroulée au Vietnam entre le 13 mars et le 7 mai 1954, n’a pas encore livré tous ses secrets. À l’occasion du soixante-dixième anniversaire de cet évènement qui amorça la fin de la guerre d’Indochine, le lieutenant-colonel Ivan Cadeau, officier-historien au Service historique de la Défense (SHD), revient sur les aspects connus et méconnus des combats.

 

Soixante-dix ans après Diên Biên Phu, quel état des lieux peut-on effectuer de cette bataille ?

 

La trame générale des combats qui se sont déroulés dans la vallée de Diên Biên Phu est désormais assez connue. Plus de 15 000 combattants vont se battre côté français. Trois mille sont tués au cours des combats et, sur les quelque 11 000 prisonniers, des milliers ne reviendront pas des camps du Viêt-minh. La France, à l’instar du Vietnam, commémore la bataille chaque année mais pour des raisons différentes. De manière schématique, ce conflit reste largement éclipsé par son pendant américain chez les Vietnamiens. Pour les Français, la guerre d’Algérie a davantage retenu l’attention. Par ailleurs, les derniers témoins s’en vont et il n’est pas toujours facile pour Paris et Hanoï d’y intéresser leurs jeunesses respectives. Diên Biên Phu a pourtant été le théâtre de nombreux faits d’armes réalisés par les soldats du corps expéditionnaire, qu’ils soient français, vietnamiens, légionnaires ou encore africains. Certains sont notoires, comme ceux des parachutistes ou de la Légion étrangère, quand d’autres sont un peu passés sous silence.

 

Justement, reste-il encore des parts d’ombre ?

 

Nous disposons de nombreux témoignages sur les opérations. Ils ont cependant tendance à surreprésenter des aspects de la bataille et à en écarter d’autres. Quid, par exemple, de l’action de certaines armes et services dont on ne parle jamais ? Ou encore des 2 000 prisonniers du Viêt-minh internés dans les rangs français ? Ces derniers ont notamment participé à la construction du camp retranché. Mais l’histoire ne dit pas grand-chose sur leur sort pendant et après les combats. Je peux aussi évoquer la population locale qui est parfois restée au plus près de la mêlée. Il y a donc encore une foule d’anonymes dont le récit n’a jamais été écrit car les données et les archives manquent.

 

Pourtant, les archives sont déjà consultables, non ?

 

Elles sont toutes ouvertes et communicables en France, la plupart conservées au SHD. Mais ce n’est pas encore le cas côté vietnamien. C’est pourtant nécessaire afin de voir de l’autre côté du miroir et pour être en mesure de confronter les points de vue. S’il y a eu des avancées très nettes, seule une histoire comparée permettra d’acquérir une compréhension globale de la bataille de Diên Biên Phu.

 

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4 Commentaires

  1. Retournant longtemps après la bataille sur les lieux de celle-ci, Arnaud de La Grange (né en 1965) a opté pour le chemin romanesque dans “Le Huitième soir” (Ed. Gallimard, 2019, 158 pages). Aucune prétention d’historien, aucun parti pris idéologique dans ces pages. Seulement l’exposition d’ un cadre et le déroulé d’une dramaturgie servant de décor à la nature humaine. Un roman qui a l’ambition d’être à la hauteur des hommes, des Hommes. Au cœur de leurs pensées et de leurs réactions presque instinctives face à des évènements extrêmes. Pour l’auteur, la guerre c’est la pluie qui vous aveugle, la boue qui ralentit la marche et qui vous enlise et menace de vous engloutir, c’est la mauvaise chaleur qui oppresse les poitrines, c’est l’odeur des pourritures. C’est la faim qui tenaille, le sang qui coule et qui pue. Et partout et toujours la peur, la peur réelle, la peur imaginée, la peur du bruit de ses bottes et des feuilles qui s’agitent dans un coup de vent. Des ingrédients fondamentaux que partagent les combattants d’un bord et de l’autre. Arnaud de La Grange a tiré de ses innombrables lectures, entre autres la lecture de Pierre Loti, “Le pèlerin d’Angkor” et surtout “La prise du Tonkin” (Ed.”la Part Commune”, 2022, 92 pages) les ouvrages d’historiens, les documents, les reportages (Jean Pouget), les interviews, une substance romanesque hallucinée, celle des ressentis au creux de cette fameuse cuvette. La qualification de “pot de chambre” n’a pas été utilisée par hasard au regard de l’odeur, au sens réel et figuré, qui s’en dégageait. Les mots et les phrases nous font toucher le cœur des sacrifices consentis, des deux côtés, ceux qui furent nécessaires pour acheminer, dans ces paysages difficiles, les pièces d’artillerie à la seule force des muscles et de l’héroïsme. Du côté français, l’évènement revêt les caractères d’une énigme puisque l’issue de la défaite était, avant même que la bataille ne commence, certaine. D’où le mystère que revêt une bataille engagée qui, au delà de l’horreur et de l’absurdité, semble avoir été un suicide. L’auteur s’interroge longuement sur la notion de “sacrifice” qu’il distingue bien du suicide. Il décèle dans l’âme du combattant un sens suprême du devoir qui n’est nullement une pulsion suicidaire. Aucune recherche de la mort ni de l’immolation, aucune pulsion mortifère, écrit-il. Au contraire le combattant est décrit comme, tenaillé, torturé par la peur de mourir surtout si jeune mais, au contraire, poussé par l’amour de la vie, il choisit la mort possible mais pas la mort recherchée. Le mystère de la mort choisie… De la Grange décrit des vies transcendées par la survie, un état “supérieur” qui conduit à distinguer l’essentiel de l’accessoire. L’auteur dans une formule décisive et saisissante nous rappelle que “la guerre met à nu”. Du côté du corps expéditionnaire il nous décrit des hommes ignorant tout du sens du combat et en particulier du combat anti-communiste, mais unis par une immense fraternité. Une fraternité si intense qu’elle continue de s’exprimer, note t-il, même après les hostilités, entre ceux qui ont combattu dans les camps opposés. Le respect, l’estime réciproque a fait naitre un lien commun qu’aujourd’hui encore on reconnait et célèbre dans ces rencontres entre anciens des camps adverses qui manifestent tant d’intensité et d’émotion. Un livre majeur qui met à nu l’humain dans la guerre.

  2. Jules ROY (1907-2000) reporter et écrivain, a abordé en historien et en moraliste le début de la fin de l’ère coloniale française dans la fameuse “cuvette” du haut Tonkin, encore nommé le “ring” ou encore ” le pot de chambre”. “Dien Bien Phu” (paru en 1989 aux ed. Albin Michel, 389 pages) dit avec précision et clairement les choses qu”un précédent livre “La Bataille dans la rizière” ( paru en 1953 aux ed. Gallimard, 368 pages ) avait jugé bon de dissimuler. Le temps des révélations n’était pas encore venu. “Dien Bien Phu” est un réquistoire contre l’état major ( Salon, Coguy, Navarre) jugé principal responsable du drame. La légion étrangère représentant 40 % des effectifs engagés et la moitié de l’infanterie a perdu 1500 tués et 4000 blessés. L’auteur raconte le combat entre l’univers des maïtres et celui des anciens esclaves, le comabat contre les ombres, le combat qui dure depuis depuis 8 ans ; le combat d’une armée qui, exténuée et déjà morte, semble s’être pécipitée dans le “pot de chambre” pour y subir un supplice et un suicide. Rien qui ne puisse vaincre la certitude de la foi aiguisée des “viets” dont les visages éclairés par les explosions montrent leurs visages amaigris, tendus et hagards, les cheveux drus, couchés sur leurs armes, prëts à bondir. Le livre, en forme de journal de bord déplie les documents, les chiffres et les notices biographiques. Jules Roy füt envoyé en Indochine en 1950 pour une mission de propagande. Il est témoin des massacres et des tortures qui l’amèneront à démissioner de l’armée en 1953. Rien sur la torture en 1953 dont la réalité ne sera révélée que tardivement. Dans “La bataille de la rizière” les soldats du corps expéditionnaire sont glorifiés et, dans leur combat contre le communisme, ils sont assimilés aux croisés. Jules Roy les fait entrer dans la légende sans omettre les à-cötés sordides de la guerre avec ses profiteurs et ses exploiteurs de l’héroïsme. Leur description et leur condamnation sont définitives. Le parcours intellectuel de Jules ROY a connu de nombreux revirements aussi surprenants que spectaculaires : comme G. Boudarel, le séminaire, puis l’engagement militaire (aux antipodes de Boudarel), Pétain en 1940 puis, en 1942 après avoir lu “Le fil de l’épée” et après le débarquement des alliés en afrique du Nord, De Gaulle, la France Libre et la Royal Air Force, puis l’algérie Française et enfin l’Algérie algérienne et son combat pour l’indépendance. Jules ROY füt le réalisateur en 1952 du documentaire “La bataille du Tonkin”, documentaire historique sur les combats livrés par le général de Lattre sur des images tournées par les opérateurs de l’armée française ( disponible sur You Tube). Une émission d’ “Apostrophes” de B. Pivot avec Jules ROY de 1989 à propos de la parution de ses “Mémoires barbares” est disponible sur le site de l’INA .

    • Cher lecteur, votre commentaire sur Jules Roy, sa biographie et son rôle mériterait d’être publié sous forme d’article. Un grand merci pour cette contribution à notre connaissance historique. N’oubliez pas que Gavroche est votre plate-forme et que nous sommes ouverts à vos contributions. Merci, et vive l’histoire de l’Indochine.

  3. On ne voit pas pourquoi la jeunesse s’intéresserait à la bataille de Dien Bien Phu, ni ou serait l’intérêt de confronter les points de vue. Une guerre n’est pas un match de foot. La France et le Vietnam ont une longue histoire commune (Versailles, 1789, et Mgr Pigneau de Behaine) et sont au-dessus de cela. Tout a déjà été dit et tout le monde sait que le Plan Navarre a été en réalité commandité, approuvé et financé par les Americains. La responsabilité de cette affaire incombe au politique, non au militaire.

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