Le 7 mai, un haut responsable du Trésor américain a exprimé des préoccupations croissantes des États-Unis quant au rôle de la Malaisie dans le transport du pétrole iranien, soumis à des sanctions américaines.
Selon ce responsable, qui s’est exprimé lors d’un briefing sous anonymat, l’Iran utilise de plus en plus des prestataires de services basés en Malaisie pour contourner les sanctions et acheminer son pétrole vers Singapour et d’autres régions voisines.
La visite conjointe de Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain pour le terrorisme et le renseignement financier, et de Neil MacBride, conseiller juridique général du Trésor américain, à Singapour et en Malaisie, vise précisément à contrer ce phénomène.
Les États-Unis craignent également que la Malaisie devienne un centre de financement pour le groupe militant palestinien Hamas. Le responsable américain a appelé à une “conversation directe” avec les autorités malaisiennes pour stopper toute tentative de collecte de fonds du Hamas sur leur territoire.
Cette déclaration intervient alors que les États-Unis intensifient leurs efforts pour lutter contre le financement des groupes militants en Asie du Sud-Est, notamment par le biais de collectes de fonds et de ventes illicites de pétrole iranien. Le responsable a également salué les progrès réalisés grâce aux sanctions et aux contrôles à l’exportation contre la Russie, affirmant que le plafonnement du prix du pétrole russe réduisait la capacité de Moscou à profiter de ses ventes de pétrole tout en maintenant la stabilité des marchés mondiaux de l’énergie.
Cependant, la mise en œuvre du plafonnement du prix du pétrole russe suscite des inquiétudes à Singapour, important hub du transport maritime. Les assureurs et autres prestataires de services maritimes opérant à Singapour ont averti qu’il est difficile de vérifier l’authenticité des documents certifiant que le pétrole est acheté à un prix inférieur ou égal au plafond fixé à 60 dollars.
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