Le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a ordonné mercredi 15 mai l’ouverture d’une enquête sur la mort d’une jeune militante politique, décédée après avoir entamé une grève de la faim partielle au cours de sa détention préventive pour insulte à la monarchie du pays. Il est dans la foulée parti pour la France où il sera reçu jeudi 16 mai par Emmanuel Macron.
Des centaines de personnes, dont des militants et des législateurs de l’opposition, ont participé mardi soir à une veillée aux chandelles en l’honneur de Netiporn “Bung” Sanesangkhom, 28 ans, décédée dans un hôpital pénitentiaire des suites d’une insuffisance cardiaque, tandis que des diplomates occidentaux et des groupes de défense des droits pleuraient sa mort sur les réseaux sociaux.
“Il est triste de constater cette perte (de vie)… et je tiens à présenter mes condoléances à la famille”, a déclaré M. Srettha à la presse.
“J’ai demandé au ministère de la justice d’enquêter sur les détails de sa mort”, a-t-il ajouté.
Netiporn avait été emprisonnée en janvier pour outrage à magistrat, et les autorités avaient prolongé sa garde à vue après avoir révoqué sa caution dans une affaire d’insulte royale, a indiqué le groupe d’aide juridique Thai Lawyers for Human Rights (avocats thaïlandais pour les droits de l’homme). Elle a entamé une grève de la faim pendant un mois avant que son état de santé ne se détériore.
L’administration pénitentiaire a promis une autopsie officielle pour déterminer la cause de la mort.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.