Gavroche publie le récit des amis de Pridi Banomyong réunis à Antony, dans la maison qu’occupa jadis le fondateur du Parti du Peuple (Khana Ratsadon). Parmi eux, Yan Marchal, activiste bien connu, expulsé de Thaïlande. Mais aussi le philosophe Sulak Sivaraksa.
Ce vendredi avait lieu, dans le jardin de la maison d’Antony qui fut un jour habitée par Pridi Banomyong, un pique nique suivi d’une table ronde avec deux filles de Pridi, âgées de plus de 80 ans. L’évènement, pour lequel était demandée une participation aux frais, a réuni environ 80 personnes, certaines venant de loin (Suède, Allemagne, États-Unis). Plus du double sont attendus demain, pour la conférence de Thanatorn et Piyabutr (qui, elle, est gratuite).
La maison, d’une centaine de mètre carrés habitables avec des dépendances, souffre d’un manque d’entretien, et n’est pas vraiment habitable en l’état. Mais comme presque rien n’a été refait, on peut y voir l’environnement dans lequel Pridi a vécu.
Ensuite Paramsam, le président de l’association des étudiants Thaïs à Paris, a dressé le constat que de nombreux étudiants n’envisagent pas de rentrer en Thaïlande après leurs études, car ils ne voient pas assez d’opportunités avec le système actuel, et ne voient pas non plus la possibilité de le faire évoluer. Il espère pouvoir créer, au travers d’évènements organisés dans cette maison, un espace de discussions politiques et de prise de conscience.
Thanatorn, qui a acheté cette maison dans le but d’en faire un lieu ouvert au public lors d’évènements, compte en effet sur les étudiants Thaïs en France pour la faire vivre. Il s’agit d’une des rares maisons restantes en bordure d’avenue, où le plan d’urbanisme permet la construction d’immeubles. Thanatorn dit avoir dû enchérir au même niveau qu’un promoteur immobilier (mais il n’a pas mentionné le prix – qui, comme pour toutes les transactions immobilières en France depuis 2019, sera rendu public dans l’année suivant l’achat). Il a dit en plaisantant – mais peut-être seulement à moitié – que si cette maison ne devenait pas vivante dans les années qui viennent, alors il entreprendrait lui-même de faire construire un immeuble à la place. (à suivre)
Remerciements à Yann Marchal
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Je me souviens être allé plusieurs fois dans cette maison ou l’une des filles de Pridi Banomyong, Sudha, me donnait des cours de thaï dans les années 1979/1980.
Cher lecteur, n’hésitez pas à nous raconter vos souvenirs de cette maison qui est désormais réhabilitée dans l’histoire de la Thaïlande. Nos colonnes vous sont ouvertes