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GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : En Nouvelle Calédonie, la France à l’épreuve

Date de publication : 28/05/2024
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Emmanuel Macron Calédonie

 

Il suffit de parcourir la presse internationale, en particulier en Asie, pour constater que la crise actuelle en Nouvelle Calédonie est regardée différemment. La place de la France sur le territoire n’est pas remise en cause, officiellement du moins. Mais l’heure n’est plus aux silences éloquents. L’élite Kanake a su nouer des liens avec des pays de la région. La zone pacifique est convoitée par de nombreuses puissances, à commencer par la Chine. Et l’idée que Paris devra un jour se défaire de l’archipel commence à faire son chemin.

 

Est ce à dire que la France est « finie » sur le caillou ? La réponse est non. Il est en revanche clair que la visite d’Emmanuel Macron n’a convaincu personne, parmi les gouvernements insulaires voisins et parmi les puissances asiatiques. C’est le contraire qui prévaut aujourd’hui. Le fait que le président ait effectué un vol aussi long, pour une présence sur place aussi courte, laisse perplexe et interroge. Dans cette partie du monde où la perte de face revet une si grande importance, l’illusion de croire que ce type de crise peut être réglé par un saut de quelques heures en avion laisse pour le moins perplexe.

 

La Nouvelle Calédonie est une terre que la France ne pourra conserver que par l’assentiment négocié d’une majorité de citoyens, et non à force de jouer une communauté contre l’autre. Le recours au référendum, à l’évidence, ne suffit pas car les urnes ne pourront pas trancher les questions économiques, sociales et stratégiques. La puissance de la République est mise à l’épreuve. Ne nous leurrons pas : en Asie, tout le monde scrute ce que fait Paris.

 

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4 Commentaires

  1. Bonjour

    Votre éditorial pose la question : qu’est allé faire Macron en Calédonie dans un tel voyage express à grands frais ???

    Il avait parait-il,proposé à Édouard Philippe de l’accompagner,mais ce dernier a poliment refusé.

    Après tout, quand ce n’est pas Mayotte c’est la Calédonie, puis ce sera les Antilles ou la Guyane?

    La Réunion semble calme…sans parler de St Pierre et Miquelon !!!😑

    Bien à vous

    • Bonjour,

      Un grand merci pour votre réaction. Il semble en effet que la visite présidentielle sur place n’a rien réglé. Mais attendons…

      Bien cordialement.

  2. “L idée que Paris devra un jour se défaire de l’archipel commence à faire son chemin” peut -on lire. cet éditorial peut laisser à penser que la Nouvelle-Calédonie doit être décolonisée et recouvrir son indépendance. Deux remarques s’imposent : la Nouvelle-Calédonie, contrairement à Mayotte , aux Antilles et à la Guyane qui sont des départements francais au terme d’un processus de décolonisation ( contesté, avec des mouvements indépendantistes) est un terroitoire soumis à un statut particulier devant lui permettre de décider de son indépendance ou non ( dans ce cas, avec un statut départemental ou non) . Les Accords de Matignon-Oudinot de 1988 et de Nouméa de 1998, rédigés, pour le premier, à l’issue d’un soulèvement des forces indépendantistes, ont prévu une marche à suivre sur la base de 3 référendums. Ceux-ci eurent lieu en 2018 (“non” à l’indépendance à 56, 7 pour cent) en 2020 (“non” à 53,3 pour cent) et en 2021. Ces référendums avaient pour base un corps électoral composé des populations autochtones Kanaks et des Français et des étrngers naturalisés domiciliés en Nouvelle Calédonie en 1998. Le dernier référendum , contesté et boycotté par les représentants indépendantistes Kanaks , anticipant un vote en faveur du rejet de ll’indépendance, et donnant donc une majorité écrasante aux loyalistes ( le “non” l’emporte avec 96,50 pour cent des voix la participation au scrutin ayant ètè de 43,87 pour cent ) déclencha les hostilités au motif de l’illégitimité du vote. La situation économique de l’île et l’effondrement de l’économie du nickel ( de piètre qualité et faiblement compétitif face au nickel indonésien , ce secteur n’ayant par conséquent fait l’objet que fe faibles investissements mais pratiquement à perte) dont béneficiait surtout le nord de l’île et les îles loyauté ont mis les populations Kanaks, pricipalement bénéficiaires, dans une situation économique catastrophique sans doute à la base des violences urbaines, notamment des jeunes, à Nouméa. La conjonction de ces 2 facteurs furent les ingrédients des évènements calédoniens. Le projet de loi constitutionnelle voté par les deux chambres du Parlement devaient en être le détonateur. Fort des résultats des 3 référendums, le statut de la Nouvelle-Calédonie devait constitutionnellement être révisé et adapté et en particulier sur un point, le “dégel du corps “électoral”. La base électorale future ne pouvait, au nom même des principes démocratiques, continuer d’évincer une partie des citoyens français nés en Nouvelle-Calédonie depuis 26 ans. L’arrêt de la cour européenne des droits de l’Homme du 11 janvier 2005 rappelle le droit interne et la jurisprudence internationale qui s’imposent à la France ( Affaire PY c FRANCE (en accès libre sur le site de la cour). La réunion du Congrès (dont le vote à la majorité des 3/5 des membres était à priori problématique et l’est encore plus après le déclenchement des évènements) devant finaliser la révision était prévue pour la fin juin 2024 alors que les contraintes juridques permettaient de réaliser l’opération fin 2024, début 2025; C’est la crainte d’une mise en minorité des populations Kanaks qui a mis le feu aux poudres. La situation économique catastrophique et l’effondrement de l’économie du nickel en fût le principal et profoind carburant. Que les réactions au voyage éclair du Président Macron soit raillé est attendu de la part des critiques de l’hyper-présidence et de sa persoone, mais pouvait-il en être autrement précisement précisément à cause de celà ? Que n’aurait-on dit s’il ne l’avait pas fait ? Il ne pouvait pas faire moins que Mitterand en son temps et dans des circonstances semblables. Lui seul n’est évidement pas en mesure e’apporter des solutions, il lui faut d’abord des interlocuteurs locaux et spécialement indépendantistes, or ceux ci, divisés, ne contôlent pas leurs bases, divisées. La visite présidentielle aura peut être pour but de leur donner du crédit pour qu’ils puissent s’adresser à leurs bases et pouvoir assoir un chemin de sortie. Celui-ci ne peut être , selon toute vraisemblance , qu’un nouveau référendum , dont la tenue, forcément éloignée, ( une génération ?) ainsi qu’une nouvelle délimitation du corps éléctoral qui ne peut s’affanchir des normes démocratiques ( un homme, une voix) que les réprensentsnts indépendistes devront sans doute accepter et faire accepter. Il faudra sans doute des compensations, les soutiens économiques ne sont pas une difficulté insurmontable, le remplacement de l’économie du Nickel, véritable circuit sanguin de l’île est un objectif autrement difficile dans la concurrence internationale. Si un tel scénario devait aboutir, on ne sortirait pas vraiment de l’ambiguité des accords de Nouméa. Cela pourrait permettre l’apaisement et la poursuite d’une ambiguité plus ou moins assumée. Sur le plan géopoltique, sur lequel insiste l’éditorial, Camberra, naguère soutien des indépendantistes ( qu’il n’avait pas crées) semble prête à considérer d’un nouvel oeil la présence française dans “son” espace océanien et sans doute la préférera t-elle à la présence chinoise momentanément objectivement associée à des proxis opportunistes, russes, azerbaïdjanais …

    • Cher lecteur
      Merci de votre long commentaire sur notre éditorial consacré à la Nouvelle Calédonie. Vous avez raison d’indiquer le contexte et vous aurez noté que nous ne prédisions pas le départ de la France du territoire. Nous insistions en revanche sur l’attention croissante portée à la place de la France par les pays de la région. Continuons le débat

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