Vous ne le savez peut-être pas. Mais cela ne va pas étonner ceux qui se rendent régulièrement en Thaïlande. Pour les Thaïlandais de la classe moyenne et supérieure habituée à voyager, la contrainte de devoir demander un visa Schengen est souvent citée comme un motif d’énervement. Ces Thaïlandais-là estiment qu’ils peuvent, comme les Malaisiens et les Singapouriens, disposer d’un droit d’entrée sans visa en Europe. Pas étonnant donc que ce sujet soit devenu l’un des principaux points de discussion entre Bangkok et la Commission européenne.
Schengen, ce mot rêvé, ne doit toutefois pas faire oublier quelques réalités. Ouvrir toutes grandes les frontières de l’espace de libre circulation aux ressortissants d’un pays où le trafic d’êtres humains et les réseaux de prostitution sont une réalité mérite examen. Écrire cela va sans doute choquer. La criminalité des Thaïlandais à l’étranger est minime. Il n’y a donc pas de danger, à priori, à permettre aux ressortissants de l’ex royaume de Siam de voyager librement en Europe. Mais gare aux décisions hâtives, prises sous pression. Et place à des négociations qui permettent aux ressortissants européens en Thaïlande de profiter d’une nouvelle donne. Schengen fait rêver. Alors, profitons en pour rêver ensemble !
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.
Les Thailandais ont raison. La Thaïlande est un pays ami et civilisé qui doit être considéré comme tel. Schengen c’est bien pour les Français et les Allemands. Vous savez comment ça se passait à Forbach, avant Schengen ? “Guten Tag! Ausweiss, Bitte”. C’est plus agréable maintenant.