Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vouloir construire une « architecture de sécurité fiable » dans la région Asie-Pacifique lors d’une visite d’État au Vietnam, jeudi 20 juin, dans le cadre d’un voyage en Asie considéré comme un défi à l’Occident. Les deux pays étaient alliés durant la guerre d’indépendance contre la France, puis contre les États-Unis.
Un jour après avoir signé un accord de défense mutuelle avec la Corée du Nord, M. Poutine a été accueilli au Vietnam par une salve de 21 coups de canon lors d’une cérémonie militaire. Il a été chaleureusement reçu par deux des dirigeants communistes du pays et a reçu de généreux éloges de la part de l’un d’eux.
La visite de Vladimir Poutine a suscité des critiques de la part des États-Unis et de leurs alliés, qui considèrent le dirigeant russe comme un paria et ont protesté contre le fait qu’il bénéficie d’une tribune pour défendre la guerre de la Russie en Ukraine.
La Russie et le Vietnam ont signé des accords sur des questions telles que l’énergie, soulignant le pivot de Moscou vers l’Asie après les sanctions imposées par l’Occident en raison du conflit en Ukraine. « Nous sommes fermement engagés à approfondir le partenariat stratégique global avec le Vietnam, qui reste l’une des priorités de la politique étrangère de la Russie », a déclaré M. Poutine, cité par les médias russes.
« Nous sommes prêts à poursuivre un travail conjoint actif sur un large éventail de sujets, y compris les liens économiques, scientifiques et techniques, la défense, la sécurité et les contacts humanitaires », a-t-il ajouté.
Selon l’agence de presse russe TASS, les deux pays partagent un intérêt commun pour le développement d’une « architecture de sécurité fiable » dans la région, basée sur le non-recours à la force et le maintien de la paix.
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