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INDOCHINE – ÉCRIVAINS: Georges Godefroy, l’amour asiatique au bout de la plume

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 09/08/2020
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Une nouvelle aventure littéraire et historique signées par notre chroniqueur François Doré. Celui-ci s’intéresse aujourd’hui au romancier Georges Godefroy (1912 – 1974), auteur de deux romans asiatiques, sans doute œuvres de jeunesse car il se dirigera ensuite vers la production de romans d’aventures.

 

Une chronique de François Doré, Librairie du Siam et des colonies

 

Quelle surprise pour Arnault ! Cette superbe femme brune que Saunier lui présentait comme son épouse, n’avait rien à voir avec la jolie blonde qu’il avait rencontrée à son mariage en France il y a au moins 10 ans ? Par quel mystère la brune avait elle remplacé la blonde ?

 

Deux romans asiatiques pour Georges Godefroy, sans doute œuvres de jeunesse car il se dirigera ensuite vers la production de romans d’aventures. Séjour également certainement en Indochine, car le ‘Bungalow de l’Amour’ est situé au Cambodge en 1938. Un roman qui aurait mérité un titre différent, car sous son habillage ‘populaire’, il présente bien des attraits, et surtout celui de se dérouler entièrement dans le monde de l’hévéaculture…

 

Les héros de cette histoire bien menée, sont deux amis d’enfance qui se retrouvent au fond des forêts du Cambodge : Arnault Bruneval, le narrateur et Gérard Saunier, son patron. Nous aurons droit à un cours complet sur la technique de l’hévéaculture, et sur la vie de ceux qui en vivent, les cadres Blancs et les coolies souvent Tonkinois. La scène de la distribution des pastilles contre la malaria est criante de vérité.

 

Une plantation de plus d’un millier d’hectares

 

Gérard Saunier dirige une plantation de plus d’un millier d’hectares. 6 Blancs pour 1,200 coolies. La vie est difficile pour tous. Seules trois femmes ont accepté de partager leur vie de broussards. Elles étaient parties avec ce rêve d’une jolie case sur pilotis, couverte de chaume, blottie au milieu d’une jungle fleurie et amicale. Et elles avaient trouvé la réalité d’un bungalow inconfortable, couvert de tôles ondulées, au milieu des alignements au cordeau et sans aucune fantaisie de ces tristes hévéas. Et c’est ainsi que la brune Evelyne à la voix chaude et aux talents d’une grande artiste s’était retrouvée auprès de Gérard. Et c’est ce bonheur sylvestre qu’était venue bouleverser une lettre reçue d’Europe : les psychiatres étaient affirmatifs : Colette, l’épouse blonde de Gérard, abandonnée dans un asile du Sud-Ouest car sa folie avait été considérée comme irréversible, était maintenant déclarée comme définitivement guérie !

 

Tout ressemblait à un miracle ! Gérard va donc se retrouver désemparé, devant sa brune maîtresse à laquelle il devra avouer l’existence en Métropole de sa blonde et légitime épouse. Il va devoir prendre le premier avion pour rejoindre Colette en France et laisser derrière lui Evelyne. De son côté, Arnault petit à petit commence à tenir sa place dans la plantation et à montrer ses capacités à lutter contre la nature hostile, le feu qui détruit les ‘stumps’, les éléphants qui arrachent les jeunes pousses, mais surtout les croyances des coolies, terrorisés par le ma koui, éternel et malfaisant rôdeur des lugubres forêts.

 

les larmes de son abandon

 

C’est à travers les larmes de son abandon, qu’Evelyne va comprendre comme son âme d’artiste l’éloigne de la rigidité de la vie que lui faisait partager Gérard. Gérard, ce chef à qui ses cadres ont donné le surnom de ‘quart de poil’, à ce manitou géométrique qui faisait aligner au cm près, les piquets de bambou. Et elle se laissait aller à rêver à cette Asie anarchique, où se fondent cent races hétéroclites, au centre d ‘une nature sauvage et libre… Libre comme son esprit d’artiste, devant l’absurdité du décor de ces alignements infinis d’arbres, de ces routes rectilignes qui se croisent à angle droit…

 

Et c’est alors que le fond bohême de la femme allait reprendre le dessus, comme une belle vengeance de la forêt vierge, face au bataillon carré de la plantation… Sa quête de rêve, de douceur, après tout, ne la retrouvait-elle pas auprès de cet Arnault, ami sensible, que son regard et sa voix chaude semblaient tant troubler ?

 

«Les Gentlemen de Hong Kong»

 

«Les Gentlemen de Hong Kong», nous emmènent eux, dans l’ univers de l’espionnage, aux temps de la Guerre Froide, au moment où la Chine de Mao menace le monde libre. Publié en 1952, ce roman sera adapté au cinéma en 1957, sous le titre de’La Rivière des Trois Jonques’. Hong Kong se transformera en Saïgon, mais l’intrigue restera la même : les aventures d’une jolie journaliste recrutée par les services secrets français pour rechercher les filières de ravitaillement en armes par la Chine de Mao des forces communistes en Indochine. Nous aurions certainement préféré que ce soit le roman cambodgien qui ait eu l’honneur du cinéma. Le film réalisé par André Pergament, contemporain des premiers OSS117 n’aura pas beaucoup de succès. Par contre l’histoire se terminera encore mieux que par le ‘happy end’ attendu : l’actrice vedette, la jolie Dominique Wilms, épousera dans la vie, le jeune premier Jean Gaven, rencontré sur le tournage….

 

François Doré. Librairie du Siam et des Colonies.

 

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