Honda Motor cessera la production de véhicules dans son usine d’Ayutthaya d’ici 2025, afin de consolider ses opérations dans l’usine de Prachin Buri, a annoncé le constructeur automobile japonais le 9 juillet.

Cette décision reflète les défis croissants auxquels est confronté le deuxième constructeur automobile japonais en Asie du Sud-Est, notamment l’agressivité des marques chinoises qui cherchent à gagner des parts de marché en Thaïlande et l’augmentation de la demande pour les véhicules électriques.

Honda prévoit de transformer l’usine d’Ayutthaya, ouverte en 1996, en un site de production de pièces automobiles lorsqu’elle cessera de fabriquer des véhicules l’année prochaine, a déclaré un porte-parole de l’entreprise.

La production de véhicules sera transférée à l’usine de Prachin Buri, ouverte en 2016. Ces deux usines sont les seules de Honda en Thaïlande.

La production combinée des deux sites a chuté de 228 000 véhicules en 2019 à moins de 150 000 par an au cours des quatre années suivantes, jusqu’en 2023. Les ventes de Honda en Thaïlande ont également été inférieures à 100 000 unités par an au cours des quatre dernières années.

Honda espère réduire l’écart entre la production et les ventes de véhicules en Thaïlande. Cependant, l’entreprise continue d’exporter depuis la Thaïlande, principalement vers d’autres marchés d’Asie du Sud-Est comme l’Indonésie et les Philippines, selon le porte-parole. Honda n’a actuellement aucun projet de nouveaux investissements en Thaïlande.

En Chine, Honda et son concurrent japonais Nissan Motor sont particulièrement affectés par la concurrence des marques chinoises, qui attirent les consommateurs avec des véhicules électriques (VE) et des hybrides rechargeables à bas prix et dotés de nombreux logiciels.

Les constructeurs automobiles japonais risquent désormais de perdre des parts de marché en Asie du Sud-Est au profit de nouvelles marques chinoises qui cherchent à augmenter leurs exportations de voitures et à implanter des usines à l’étranger.

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