L’Autorité nationale pour la sauvegarde d’Angkor et de la région de Siem Reap (APSARA) a récemment lancé un projet de restauration du temple de Kok Po, un trésor architectural du Cambodge vieux de plus de mille ans.
Ce site archéologique, situé dans le district de Puok, province de Siem Reap se distingue par son architecture complexe, composée de quatre sanctuaires en forme de tours (désignés A, B, C et D dans l’inventaire de Lajonquière), construits à différentes époques et sous divers règnes, comme en témoignent le style des linteaux et des colonnettes ainsi que les inscriptions sur les portes.
Malheureusement, le poids des siècles et le manque d’entretien ont provoqué l’effondrement des tours C et D. Aujourd’hui, seule la tour A, ainsi que des vestiges de la tour B et les murs d’enceinte, subsistent.
Sous la direction de Hour Sothoun, archéologue au Département de la conservation des monuments et de l’archéologie préventive, les équipes d’APSARA ont entrepris une opération de restauration.
La première phase du projet comprend un nettoyage minutieux du site, un défrichement de la végétation envahissante, et une documentation exhaustive de l’état actuel des structures. L’objectif principal est de consolider les fondations et les murs de la tour A.
Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que le temple de Kok Po fait l’objet de travaux de restauration. Des interventions avaient déjà été réalisées durant la période coloniale française, notamment pour réparer la base des murs du sanctuaire A, endommagée par les racines des arbres, et pour renforcer le cadre de la porte dont l’arc de décharge en brique présentait des défauts.
Les nouveaux travaux de restauration, débutés à la mi-juin 2024, devraient durer environ six mois.
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