GAVROCHE HEBDO – ÉDITORIAL : Marie-Antoinette, la fausse note de la cérémonie d’ouverture des JO ?
Difficile de ne pas revenir, dans cette édition de notre lettre d’information, sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. D’abord parce que cette cérémonie était, par définition, destinée au monde, compte tenu du milliard de téléspectateurs rivés devant leurs écrans. Ensuite parce que la France, à travers ce show malheureusement abimé par la pluie, avait choisi de passer un message : celui d’une République moderne, audacieuse, diverse et évidemment provocatrice. La révolution qui coule dans les veines tricolores n’est-elle pas, par définition, la remise en cause des acquis de toutes sortes ?
Gavroche a donc regardé ce show qui, selon le Canard enchainé, a coûté 122 millions d’euros. Et nous avons été impressionnés. Par l’audace. Par l’enchainement des scènes. Par l’émotion qui se dégageait de cet événement unique, avec la Seine et Paris pour décor. Mais comment ne pas s’interroger sur certains choix ? Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à s’enflammer sur le spectacle du chanteur Philippe Katerine en Dionysos ? D’autres critiques ont pointé du doigt la profusion de « Drag Queens ». Gavroche, gamin de la République, s’est interrogé à la vue de Marie-Antoinette décapitée entonnant « Ah, ça ira, ça ira », le refrain des sans-culottes, depuis les fenêtres de la Conciergerie. Est-ce cela, le message que la France de 2024 veut donner ? Celui d’un pays éternellement révolutionnaire et anti-monarchique ? Vu d’Asie, où de nombreux royaumes demeurent en place, à commencer par la Thaïlande, le parti-pris peut choquer. Les valeurs olympiques ne sont-elles pas celle du respect ?
Laissons à nos lecteurs le soin de commenter cette scène et ce choix. Exprimez-vous sur notre email direction@gavroche-thailande.com ! Marie-Antoinette décapitée, cela vous a choqué ? Était ce une fausse note que le superbe « Hymne à l’amour de Céline Dion » n’aura pas réussi à gommer ? Le débat est ouvert. Et Gavroche est là pour ça.