La Thaïlande a progressé pour se placer au 87e rang sur 180 dans l’Indice de liberté de la presse 2024, contre le 106e rang en 2023, marquant ainsi une exception dans une tendance régionale négative. Selon Reporters sans frontières, la liberté de la presse dans la région Asie-Pacifique a globalement diminué, avec 26 pays sur 32 enregistrant une baisse de leurs scores en 2024, en raison du renforcement du contrôle de l’information par les gouvernements autoritaires de la région.
Le Vietnam (174e) et la Birmanie (171e) figurent parmi les pires pays au monde en matière d’emprisonnement de journalistes, se classant respectivement quatrième et deuxième. Le Cambodge (151e) est désormais classé parmi les pays où la liberté de la presse est « en très grave danger », en raison des représailles accrues contre les journalistes. Les Philippines (134e) demeurent un environnement dangereux pour les journalistes, avec deux meurtres signalés en 2023. L’Indonésie (111e) a vu une augmentation des attaques contre les journalistes, souvent liées aux violences électorales.
Les améliorations dans le classement de certains pays peuvent être trompeuses, car elles résultent souvent de la dégradation des scores de pays précédemment mieux classés. Par exemple, le classement de l’Inde (159e) s’est amélioré malgré l’introduction de nouvelles lois répressives, tandis que celui de Hong Kong (135e) a légèrement progressé, bien que les conditions imposées par la loi de sécurité nationale de Pékin continuent de se détériorer.
La censure est également revenue dans certains pays qui avaient auparavant montré des signes d’amélioration. Par exemple, la Malaisie (107e) a récemment bloqué des sites d’information critiques.
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