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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, Teddy Riner, le champion dont Emmanuel Macron pourrait s’inspirer

Date de publication : 06/08/2024
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Bon, tout le monde l’a compris après cette première semaine olympique très réussie : les Français préfèrent gagner avec leurs sportifs que perdre avec leurs politiques. La recette est simple. Une bonne dose de ténacité. Un volontarisme à toute épreuve. Une mise en scène unique avec Paris pour décor. Et « La Marseillaise » en fond sonore. Vous y êtes : cette France-là, celle de Teddy Riner (judo), de Léon Marchand (natation), d’Antoine Dupond (rugby) ou de Félix Lebrun (tennis de table) est en train de montrer qu’elle peut être le pont qui manque tant à l’archipel français. Preuve que le délitement social inexorable pronostiqué par les uns et les autres, avec chacun son bouc émissaire, est plus un fantasme qu’une réalité.

 

Le problème est que cet engouement ne règle rien. Il met du baume au cœur à la nation. Il offre au monde de la joie bleue-blanc-rouge XXL. A moins que, dans le secret de sa résidence d’été du Fort de Brégançon, Emmanuel Macron se mette à réfléchir après avoir congratulé comme il se doit les médaillés tricolores. Prenez Teddy Riner, le géant du Judo mondial, fana parait-il, du refrain les « sardines » de Patrick Sébastien. De l’envie à gogo. De l’empathie à revendre pour son public. De l’écoute qui décuple le panache. Un modèle de maturité, rentré au Panthéon olympique dès l’allumage de la flamme le 26 juillet, aux côtés de Marie-José Pérec. Allo Teddy ? L’Élysée a besoin d’un coach. Intéressé ?

 

Bonne lecture, et vive les sardines!

(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Le sport en général et les jeux olympiques comme stade suprême représentent-ils un sommet de la fraternité humaine ? Le discours oecuméniste ambiant le laisse à penser. A entendre tous nos commentateurs aussi bien du monde des médias que des politiques le paradis serait en France. Aucune contestation ni la moindre réserve possibles sous peine d’excommunication. Notre éditorialiste ne semble pas échapper à l'”unanimisme imposé” au risque de stigmatisations et de condamnations fatales.

    On retrouve dans cette séquence olympique le climat caractéristique des guerres de religion. L’adhésion à une religion ne se discute pas, la critiquer vous place dans une situation d’ennemi irréductible et d’une crucifixion justifiée. Le dernier entretien de la maire de Paris dans le journal “Le monde”, en est une illustration saisissante. De son point de vue toute critique des JO est vue comme une critique de sa personne et de ses “œuvres” des dix années et une attaque orchestrée par l’extrême droite. On peut voir là une version politique du discours de haine que la religion emprunte volontiers lorsqu’elle est mise en cause. La condamnation n’est pas assortie d’une exécution façon Marie Antoinette, mais d’expressions vulgaires usitées dans le milieu des stades mais pas seulement. Elles invitent les “pisses froids” d’extrême droite” fascisés ou non, tous les “réactionnaires” à aller “se faire voire chez les grecs” (un idéal olympique ?) mais dans une version anglophone de 4 lettres. Un effet des bactéries et de leurs effets cérébraux après avoir voulu imiter Mao Tsé Toung en prenant la seine pour le yang-tsé; ?
    Et pourtant la critique de Marx concernant les religions comme opium du peuple trouve son illustration dans la séquence olympique actuelle. Comme les religions, les JO sont un rideau de fumée, même tricolore, un “opium du peuple” : “la religion est le soupir de la créature opprimée d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple” écrit Marx dans son introduction à la “contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel”.

    Au delà des idéaux olympiques supposés de fraternité universelle, le sport est le spectacle d’une compétition mondialisée à l’instar du système économique et financier et des règles qui le constitue. Ce système en est d’ailleurs l’organisateur et le bénéficiaire largement corrompu, les “proxénètes” du stade. Il consacre les valeurs de l’idéologie marchande dans son expression la plus capitaliste : lutte de tous contre tous, sélection des “meilleurs”, transformation et chosification des corps, au besoin dopés ou transformés en force productive, recherche du rendement maximum. Les JO comme continuation de l’idéal antique est une supercherie que toute étude historique dément.
    Loin de se présenter comme une manifestation de communion universelle, les JO sont une apothéose de l’exploit national fort marqué par le chauvinisme le plus exacerbé.

    Loin de se donner comme extérieur au champ politique, ils sont instrumentalisés par lui. L’exploitation communicationnelle fabrique un “unanimisme” confusionnel de type religieux qui sert à occulter les réalités sociales. La scène française en est la vérification. Les politiques vont jusqu’à l’outrecuidance à s’attribuer le mérite des résultats et des médailles. Les déclarations de la maire de Paris sont une illustration de cette tendance, le président de la république n’est pas en reste mais avec un supplément de démonstrations tactiles. Les JO ont, presque toujours, dans l’histoire, servi de paravent et de caution à des régimes autoritaires masquant, pour un temps, des difficultés internes.
    Mobilisant des foules au bord du fanatisme, l’organisation des JO sont l’occasion d’expérimenter de nouvelles gestions du maintien de l’ordre, de l’encadrement et de l’embrigadement. Ils sont l’occasion de tester des formes mieux adaptées d’ingénierie sociale tant au moyen de technologies (reconnaissance faciale, QRcode) que de narratifs sécuritaires (risques terroristes). ou de mise à l’épreuve de nouveaux dispositifs policiers ou de sécurité.

    les JO véhiculent une idéologie reposant sur la glorification de la force physique dont le virilisme est la mesure parfois au prix du dopage, de manipulations corporelles diverses y compris sous l’influence d’un trans-genrisme wokiste en voie d’affirmation, et toujours d’une entrainement supposé récompenser l’effort bien au delà d’un idéal humaniste du corps, en résumé sur l’idolâtrie du “sur-homme” ( y compris lorsqu’il s’agit d’athlètes femmes) et donc le principe de hiérarchisation des êtres humains.

    Le sport, notamment dans les arènes sportives, est le plus souvent un concentré des formes les plus violentes qui s’expriment dans la société y compris quand elles font partie du spectacle comme la boxe, paradigme du goût pour le sang et l’assassinat médiatisé et sponsorisé. Le Président de la république adule un boxeur médaillé dans une célébration de lui-même identifié à la nation et pour un sport violent qui, métaphoriquement, caractérise l’état des relations sociales en France. Un auto-adulation en miroir, il s’était lui -même, il ya peu, mis en scène sur un ring imaginaire assimilé à la scène nationale, lieu des futurs combats…
    La communion dans cette idéologie que les régimes les plus autoritaires ont toujours utilisé cultive l’anti-intellectualisme, l’étourdissement dans le décorum, les parades para-militaires, les drapeaux, les emblèmes et les oriflammes. La liste des exemples est fort longue sans qu’il soit besoin de remonter à 1936.

    Il est surtout paradoxal de constater que les “valeurs sportives” et de l’olympisme célèbrent plutôt des “valeurs de droite” (d’où le mutisme sur Pierre de Coubertin affublé et accablé comme emblème de la réaction et de la “France rance”) mais que, par un renversement de perspective spectaculaire, elles sont, dans le spectacle qui nous est offert, converties en leur contraire et retournées contre leurs initiateurs…

    de Michel Caillat , “L’idéologie du sport en France depuis 1880 (race, guerre et religion)”, Editions de la passion, 1993, 216 pages

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