^
Les Nations Unies ont estimé jeudi 8 août que la dissolution du principal parti d’opposition thaïlandais, le Move Forward Party (MFP), était “profondément troublante” et portait gravement atteinte aux libertés fondamentales dans ce pays.
La Cour constitutionnelle a voté mercredi la dissolution du MFP et interdit à ses dirigeants de faire de la politique pendant dix ans.
“Cette décision aura de graves répercussions sur les libertés d’expression et d’association, ainsi que sur le droit des personnes à participer à la vie politique en Thaïlande”, a déclaré dans un communiqué Volker Türk, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
“Aucun parti ni aucun homme politique ne devrait être soumis à de telles sanctions pour avoir réclamé des réformes, en particulier en faveur des droits humains”, a-t-il écrit, qualifiant cette interdiction de “profondément troublante”.
M. Türk a rappelé que l’ONU avait de longue date exprimé son inquiétude au sujet des lois thaïlandaises sur la lèse-majesté.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.
Seul le site de l’Ambassade de France affirme organiser des réunions avec les Thaïlandais dans le but de promouvoir, entre autres, les droits de l’homme en Thaïlande. En revanche, ils restent totalement silencieux sur cette décision.
Les nations unies c’est une chose, un État c’est autre chose. Ménager les susceptibilités, les relations commerciales existantes et potentielles, ménager les alliances dans le cadre, notamment du partenariat indo-pacifique, ne pas pousser dans les bras des BRICS. Prudence et pragmatisme… Chine, Russie, Corée du Nord sont à la manœuvre … Quid de l’Inde ? Les droits de l’homme sont un narratif complétement décrié par le sud global qui y voit un outil d’ingérence et utilisé quand il sert les intérêts de l'”occident global”. Théorie des “deux poids, deux mesures”.