La Grande-Bretagne a fait circuler une résolution des Nations unies sur la Birmanie, qui appelle à la reprise des efforts de paix, condamne les attaques contre les civils – en particulier par l’armée birmane – et demande l’arrêt des transferts d’armes illicites.
Le projet de résolution, obtenu mardi 27 août par l’Associated Press, se dit “alarmé par l’augmentation de la violence en Birmanie”, pays en proie à une guerre civile entre le régime militaire et les forces de résistance.
Il appelle à un “accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à grande échelle”, se déclarant “gravement préoccupé” par la détérioration de la situation humanitaire et les restrictions de l’accès humanitaire dans le pays, qui ont entraîné une augmentation de l’insécurité alimentaire et de la faim.
La résolution proposée avertit que la situation actuelle risque d’exacerber la discrimination, la violence à caractère ethnique, les violations du droit humanitaire international, les atteintes aux droits de l’homme et les violences sexuelles liées au conflit.
Les militaires birmans ont renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi le 1er février 2021. C’est le jour où le Parlement devait se réunir à nouveau après les élections de novembre 2020, que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, a remportées à une écrasante majorité – un résultat dont les militaires affirment sans preuve qu’il était fondé sur la fraude. Suu Kyi et les membres de son parti sont toujours en état d’arrestation.
La prise de pouvoir s’est heurtée à une opposition massive de la population, qui s’est depuis transformée en résistance armée et en guerre civile.
Aujourd’hui, le régime militaire fait face à son plus grand défi : les milices des minorités ethniques et les organisations de défense du peuple.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.