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ASIE – FRANCE : Le gouvernement français est aux abonnés absents, mais Anne Genetet écrit

Date de publication : 29/08/2024
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Anne Genetet

 

Nous publions ici une tribune de la députée réélue des Français d’Asie

 

Notre sécurité n’est pas négociable, même sur l’autel de l’austérité

 

Rappelant la fausseté du dilemme apparent budget v. sécurité, la députée membre de la commission de la défense appelle le prochain gouvernement à respecter la LPM 2024-2030 à l’euro près.

 

Dans un contexte mondial marqué par une instabilité croissante, où la sécurité de nos nations et l’équilibre géopolitique sont de plus en plus fragilisés, la question de la défense ne doit pas être reléguée au second plan. Pourtant, des signaux repérés chez nos voisins européens sont inquiétants : la Belgique peine à augmenter son budget de défense, plafonnant à seulement 1,15 % du PIB en 2024, et l’Allemagne, jusqu’à présent pilier du soutien à l’Ukraine, a décidé de diviser par deux son aide militaire pour 2025, passant de 8 à 4 milliards d’euros. Cette tendance à la baisse des engagements militaires, si elle s’étendait à la France, serait non seulement une erreur stratégique mais un reniement de nos responsabilités.

 

Faux dilemme

 

La France ferait face aujourd’hui à un dilemme vertigineux. D’un côté, les impératifs budgétaires imposent des économies drastiques de l’ordre de 20 milliards d’euros pour le budget 2025. De l’autre, l’exigence de défense nationale et de sécurité collective, soulignée par l’OTAN, nous enjoint de porter notre budget de défense au-delà des 2 % du PIB. En réalité, ce dilemme apparent est faux. Il n’existe pas d’alternative. Toute tentative de diminution du budget de la défense serait un grave faux pas, susceptible de mettre en péril notre capacité à répondre aux menaces actuelles et futures. Ce serait une trahison vis-à-vis de nos armées à qui nous avons promis un soutien sans précédent de la Nation pour qu’elles continuent à se moderniser, à s’équiper, à grandir pour toujours maintenir leur indispensable temps d’avance sur les menaces qui pèsent sur nous.

 

Il est crucial de marteler l’importance vitale de la loi de programmation militaire 2024-2030. Cette loi n’est pas un simple chiffre dans un tableau comptable, mais le pilier même de notre stratégie de défense. Elle n’a pas été conçue pour le confort du présent, mais pour anticiper les menaces qui se profilent à l’horizon. La remettre en cause, même d’un iota, reviendrait à fragiliser notre armée, à réduire notre capacité à répondre aux crises, et à miner notre position au sein des alliances internationales.

 

Respecter la LPM 2024-2030

 

Bien entendu, l’équilibre budgétaire et la réduction de nos dépenses publiques sont impératifs, mais jamais au prix de notre sécurité nationale. La France, forte de son histoire, occupe une place unique sur la scène mondiale : puissance nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, allié fiable au sein de l’OTAN et pilier de l’Union européenne. Ces responsabilités, nous ne pouvons ni les ignorer ni les diluer. La réduction des budgets militaires chez nos partenaires européens doit être un signal d’alarme, pas une feuille de route. Si la sécurité a un coût, elle n’a pas de prix car c’est notre liberté présente et future qui est en jeu. Elle est non négociable, et c’est en maintenant un effort constant, en respectant scrupuleusement la loi de programmation militaire, que la France continuera de garantir la paix et la stabilité. Arbitrer autrement reviendrait à renverser la hiérarchie entre la fin et les moyens.

 

J’attends donc du prochain gouvernement qu’il se montre intransigeant sur le respect de la loi de programmation militaire 2024-2030 à l’euro près, comme nous l’avions déjà fait pour la précédente LPM 2017-2025. Et que sa feuille de route du budget défense permette d’atteindre en 2030 les 3% du PIB comme le parti présidentiel s’y est engagé pendant la campagne des européennes. Toute autre voie mettrait en danger non seulement la sécurité de notre pays, mais aussi celle de l’Europe tout entière. La France doit rester ferme, maintenir le cap, et réaffirmer son engagement envers notre défense nationale et nos forces armées. Renoncer à notre défense, c’est renoncer à notre avenir. La France doit se tenir prête, pour aujourd’hui et pour demain.

 

Anne GENETET

 

Députée de la 11e circonscription des Français établis hors de France (Ensemble pour la République)
Membre de la Commission de la défense
Rapporteur d’une mission d’information sur “les enjeux, le rôle et la stratégie d’influence de la France dans l’OTAN” (juin 2024)

1 COMMENTAIRE

  1. Mme Gennetet a probablement raison quant a l’augmentation du budget de notre défense en cette époque de tous les dangers ! Mais je me demande pourquoi elle siège à la commission de la défense alors que nous attendons d’elle la défense des intérêts des français de l’étranger !

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