Le sourire qui fait mal n’est jamais loin. Le haussement d’épaules, signe de fatalité, est presque toujours au rendez-vous. Dans les ambassades françaises en Asie – à l’unisson des autres représentations diplomatiques européennes – les complications administratives propres aux couples mixtes hérissent souvent les diplomates et les employés locaux des consulats.
La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver cette situation, que les conjoints asiatiques ressentent également en temps de crise face à leurs propres administrations. Ceux qui ont pris le risque d’épouser un conjoint à l’autre bout du monde doivent, en somme, accepter d’en payer le prix en termes d’attentes et (parfois) de vexations bureaucratiques…
Pour Gavroche, média enraciné dans la communauté française de Thaïlande depuis sa naissance en 1994, cette indifférence portée aux problèmes rencontrés par les couples mixtes n’est pas acceptable. Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur la réalité parfois contestables d’union vite arrangées. Il s’agit de regarder les faits en face: les couples mixtes, lorsqu’ils sont stables et peuvent justifier d’une relation durable, ne doivent pas devenir des parias du coronavirus sous prétexte de frilosité bureaucratique.
Faciliter la circulation des conjoints éloignés
Le gouvernement français affirme travailler à une solution pour faciliter la circulation des conjoints éloignés, à l’heure de la pandémie. C’est tant mieux. Il serait souhaitable que, sur ce sujet délicat mais qui touche de nombreux ressortissants, les ambassades françaises en Asie du sud-est cessent de faire l’autruche ou de regarder ailleurs…
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