La Malaisie maintient son projet de réglementer les services de messagerie et les réseaux sociaux, malgré les appels du secteur demandant un report pour un examen plus approfondi.
Le ministre des Communications, Fahmi Fadzil, a déclaré le 27 août que le gouvernement restait ouvert aux discussions avec les parties prenantes, et que les directives réglementaires n’étaient pas encore finalisées.
Ces commentaires font suite aux critiques de la Coalition asiatique de l’internet (AIC), qui compte parmi ses membres Facebook (Meta Platforms), Amazon et Google. L’AIC a dénoncé un manque de transparence et d’implication dans le processus d’élaboration des licences.
À partir de l’année prochaine, tout service majeur de messagerie et de réseau social opérant sans licence du gouvernement fera face à des poursuites judiciaires, a annoncé le gouvernement.
La Commission malaisienne des communications et du multimédia (MCMC) a justifié cette mesure par la lutte contre la cybercriminalité croissante, comprenant la fraude et les jeux d’argent en ligne, ainsi que le cyberharcèlement et les crimes sexuels contre les enfants.
La MCMC a également évoqué des mesures visant à renforcer la protection des données des utilisateurs, à améliorer la modération du contenu et à restreindre l’accès aux plateformes aux enfants de moins de 13 ans.
Cependant, l’AIC a regretté l’absence de consultation publique officielle avant la présentation du plan par le gouvernement. L’organisation craint que ce cadre de licence n’entrave l’innovation, freine les investissements en cours et en décourage de nouveaux en raison de sa complexité et des coûts de conformité.
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