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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Les farangs et la campagne siamoise, toute une histoire !

Date de publication : 08/09/2024
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Bangkok Chao Praya

Une chronique sociétale de Patrick Chesneau

 

Où les Farang ont-ils tendance à s’installer quand ils posent leur baluchon en Thaïlande ? A la campagne, dans les zones touristiques ou dans les villes ?

 

Réponse majoritaire si l’on se réfère au réseaux dits sociaux : la province. Préférablement à la campagne. Loin du tumulte urbain. C’est même chic de fuir les grandes concentrations humaines au profit de la nature.

 

A titre personnel, je me situe donc clairement à contre-courant de l’opinion générale.

 

Des décennies durant, j’ai habité des territoires inconnus des hommes de l’Occident, ignorés des arpenteurs, inexplorés, préservés, insolites. De par le vaste monde, j’ai sillonné des régions absentes avec obstination des cartes, des mappemondes et des atlas de référence. J’ai dévidé l’écheveau de l’enfance et de l’adolescence dans une kyrielle d’îles de rêve, des éclats de paradis, des chapelets d’îlots exotiques que mon imaginaire continue d’égrener.

 

J’ai langoureusement foulé des myriades d’atolls, des archipels disséminés au gré de facéties très océaniques. Le Pacifique, l’Indien et, au fil des quarante dernières années, industrieuses et alanguies, la Caraïbe. Géographie cordiale, aimait à dire Aimé Césaire, le poète tutélaire des Antilles. Un quadrilatère tellurique. J’ai arpenté tant de plages essaimées au bout du monde, à l’écart des grandes migrations terriennes. Découvert et élucidé quelques mystères originels. Mon inspiration puise encore dans la fréquentation de biotopes antédiluviens.

 

Phuket Thaïlande

 

Époque épique. J’ai plongé dans des lagons cristallins protégés par des franges de cocotiers dodelinant dans les alizés et des récifs peuplés de madrépores ondulant dans les courants chauds. J’ai sillonné et envisagé des périples à l’écart des circuits habituels de navigation entre continents. Tableau idyllique.

 

J’ai toutefois vérifié que tôt ou tard, l’on finit par désirer ce que l’on a pas eu ou pas connu.

 

Goût du contraste mâtiné d’attirance pour les contraires. S’est donc graduellement consolidé le besoin impérieux de m’ancrer dans une ville géante. Ayant labouré la planète, mon oscillomètre intérieur s’est arrêté à Bangkok. Un choix à la jointure du hasard et de la nécessité. La pulsion atavique qui nous guide tous vers le bonheur m’avait ainsi intimé de faire halte dans l’une des plus fascinantes maïeutiques urbaines.

 

Alambic de tant d’émulsions expérimentales, la Cité des Anges a répondu d’emblée à ma quête inlassable, presque ontologique d’animation, de fourmillement et simultanément d’harmonie et de sérénité. Gymkhana haletant dans le maillage fonctionnel des quartiers d’affaires et rêveries infinies à contempler les reflets du fleuve Chao Phraya au cœur de la nuit. Apparent paradoxe qui est en fait un syncrétisme en constante élaboration entre des identités disparates.

 

La capitale thaïlandaise est devenue pour moi la quintessence de ce que peut offrir une concentration humaine en constante proximité avec des sensations amplifiées. Comme une réalité augmentée. Attention, hyperbole.

 

J’aime être là où la frénésie s’amourache de poésie… Krungthep Mahanakorn, ma ville-fusion.

 

Isan nord-est Thaïlande

En cas d’irrépressible envie de sentiments bruts, cap sur l’Isaan, jangwat ( province ) Surin. Il faut cheminer jusqu’à un petit hameau au cœur du pays kantrum. Là, je savoure une culture unique. Endogène de cette région proche de la frontière avec le Cambodge. On y parle la langue du Nord-Est fortement mâtinée de khmer.

 

Damier des rizières au pied des premiers contreforts des monts Dângrêk. Là où il arrive encore qu’une famille adopte un éléphant comme animal domestique. En ce terroir, les conditions d’existence sont rudes. Immédiatement compensées par l’humanité bienveillante d’un peuple agreste.

 

Autre lieu de repli. A 70-80 km au nord-est de Bangkok. Il faut dépasser Thanyaburi Nonsua. A l’approche de Nakhon Nayok. Un coin verdoyant au milieu d’un lacis de klong. L’eau rend les sols spongieux et fertilise cet immense bassin. Un périmètre bucolique et pourtant, on perçoit de plus en plus distinctement les clameurs de la capitale en rapide expansion. La perspective est à échéance de quelques années celle d’une urbanisation galopante. En venant de l’intérieur du pays, c’est ici que l’on croise les derniers buffles avant Bangkok. Tel un félin aux aguets, la métropole insatiable feule, ronronne et rugit. Elle m’attend et je ne résiste pas à son appel.

 

Retour à la jungle urbaine.

 

Variété des hommes et des paysages. Se fondre dans les sinusoïdes urbaines puis se glisser dans les anfractuosités de l’arrière-pays rural. Cette diversité d’expériences sédimente une archéologie sentimentale foisonnante. En moi, existe très fort un sentiment premier, apparu il y a longtemps : la Thaïlande m’est devenue indispensable.

 

Patrick Chesneau

 

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