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THAÏLANDE – JUSTICE : Se souvenir de la tuerie de Narathiwat en 2004

Date de publication : 23/09/2024
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La justice thaïlandaise vient d’annoncer, vingt ans après les faits, des poursuites judiciaires contre les responsables présumés de la tuerie de Tak Bai.

 

Que s’était-il passé en 2004 ? Nous republions ci dessous l’éditorial de Gavroche.

 

Laisser mourir de cette façon 78 hommes est un crime contre l’humanité. Il reflète de la pire façon l’escalade de la violence entre séparatistes musulmans qui ont versé dans le terrorisme dur, assassinant plus de 300 personnes depuis le début de l’année, et un gouvernement impuissant, aveuglé par sa détermination à utiliser la force pour maintenir l’ordre et l’unité du pays.

 

Entre les deux protagonistes, une population (majoritairement musulmane) prise en otage, qui souffre dans sa chair, dans sa foi et dans son âme.

 

Les tragiques événements de Tak Bai montrent l’échec du gouvernement à gérer un conflit qui lui échappe de plus en plus, faisant craindre une escalade des actes terroristes, peut-être au-delà des trois provinces qui bordent la frontière avec la Malaisie.

 

En confiant à des généraux de l’armée le contrôle et l’administration de cette région où règne la terreur, Thaksin Shinawatra a choisi la ligne dure, la guerre au dialogue.

 

Comment ne pas voir là certains points de ressemblance aux positions de Poutine ou Sharon, incapables de trouver, contre la menace terroriste, des solutions politiques et pacifistes ? La communauté internationale dans son ensemble, prise dans ce tourbillon de violence, de conflits, en oublie de condamner les représailles et exactions de certains gouvernements en prise avec des organisations terroristes, souvent au mépris des principes des droits de l’homme et de justice auxquels ces pays ont pourtant adhéré.

 

En imposant la loi martiale, en prononçant la dissolution de l’administration locale, porte-voix des communautés, en fermant la porte aux partenaires du dialogue, parmi lesquels les responsables religieux des communautés musulmanes, en étant incapable de trouver au sein même du pouvoir un homme de confiance connaissant parfaitement les particularismes de cette région et à même d’apporter des solutions au règlement du conflit, le gouvernement a renforcé la cause des séparatistes.

 

Du moins en commettant autant d’erreurs, est-il en train de perdre la bataille du cœur, indispensable pour conserver le soutien d’une minorité qui dans sa très grande majorité n’aspire qu’à la paix et à l’union. Dans cette région en proie à la pauvreté, le désintéressement du pouvoir central aux sensibilités religieuse et culturelle des quelque 5 millions de musulmans qui y vivent, le sentiment de mépris qu’affichent militaires et policiers détachés dans le Sud où ils sont souvent haïs par la population ont contribué, parmi d’autres causes – historiques, géopolitiques – à plonger le royaume dans une impasse.

 

Certes, les forces de l’ordre, aux côtés des fonctionnaires, sont les cibles privilégiées des séparatistes.

 

Continuellement assiégés, ils n’ont pas la même vision du conflit que ceux qui se pressent à condamner tout acte de riposte violent. Quand des postes de police sont attaqués par des centaines de jeunes fanatiques armés, comme ce fut le cas lors des événements qui ont mené à la tragédie de la mosquée Krue Se, il est difficile d’affirmer qu’un bain de sang aurait pu être évité. Lorsque des civils sont pris sous le feu croisé des forces spéciales qui font face à des ennemis se fondant dans la population, les risques de bavure sont d’autant plus nombreux que la menace est imprévisible.

 

Mais cela ne peut et ne doit justifier ce qui s’est passé à Tak Bai.

 

L’armée, dépêchée en renfort au poste de police où 3000 personnes manifestaient, a tiré sur la foule, tuant sept personnes selon les premières estimations, contredites par certains témoignages qui font état d’un nombre de tués par balle plus élevé. Les militaires, après avoir dispersé les manifestants, devaient-ils procéder à l’arrestation de près de 1 300 personnes, pour la plupart de simples curieux ? Et surtout avaient-ils le droit de transporter ces hommes plusieurs heures durant dans des conditions inhumaines, empilés les uns sur les autres, mains menottées dans le dos ? Soixante dix-huit d’entre eux ont péri asphyxiés dans ce convoi de la mort.

 

« La Thaïlande a-t-elle perdu sa conscience », titrait au lendemain du massacre le quotidien The Nation, affirmant que « d’une certaine façon, l’apathie des Thaïlandais permet au Premier ministre de repousser continuellement les limites de la décence. » Sous la pression de la communauté internationale, des pays musulmans voisins en particulier, Thaksin a autorisé une commission d’enquête indépendante chargée de faire toute la lumière sur ces événements et de désigner les coupables.

 

Dans un souci d’apaisement, s’adressant à la nation lors d’un discours télé-visé, le Premier ministre a promis des compensations financières aux familles des victimes, tout en réaffirmant qu’il ne démissionnerait pas.

 

Philippe Plénacoste
Gavroche Magazine – n°124 (Novembre 2024)

 

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