Le sommet de la francophonie qui s’ouvre ce jour à Paris en présence du roi du Cambodge, SM Norodom Sihamoni, lancera-t-il un appel pour faire libérer le journaliste d’investigation cambodgien Mech Dara ? Celui ci, arrêté le 30 septembre, est toujours détenu. Il avait dénoncé les escroqueries et la corruption en ligne. Il a été inculpé mardi d’une infraction pénale qui pourrait lui valoir une peine d’emprisonnement de deux ans pour les informations qu’il a publiées sur les médias sociaux.
Le journaliste indépendant Mech Dara a été arrêté lundi 30 septembre par la police militaire à un poste de péage alors qu’il rentrait avec sa famille à Phnom Penh, la capitale, après des vacances au bord de la mer. Il n’a toujours pas été relâché.
Ei Rin, porte-parole du tribunal municipal de Phnom Penh, a déclaré à l’Associated Press que Mech Dara était accusé d’incitation à commettre un crime ou à provoquer des troubles sociaux pour des articles qu’il avait publiés en ligne pendant quatre jours à la fin du mois de septembre.
Ce délit est passible d’une peine d’emprisonnement de six mois à deux ans, ainsi que d’une amende. Il a précisé que Mech Dara avait été placé en détention provisoire à la prison provinciale de Kandal, en dehors de la capitale.
L’arrestation a été condamnée par les journalistes qui ont travaillé avec lui, ainsi que par les organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l’homme.
L’un des derniers journaux de langue anglaise du Cambodge a cessé de paraître
« Les autorités cambodgiennes doivent libérer le journaliste d’investigation Mech Dara et abandonner les charges d’incitation criminelle qui pèsent sur lui », a déclaré le Comité pour la protection des journalistes, basé à New York.
Shawn Crispin, représentant principal pour l’Asie du Sud-Est du Comité pour la protection des journalistes, a déclaré que l’arrestation de Mech Dara montre « jusqu’où le gouvernement cambodgien est prêt à aller pour étouffer l’information indépendante ».
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