Le drame du bus scolaire ayant coûté la vie à 23 écoliers en octobre dernier continue de secouer l’opinion publique. Une vaste campagne d’inspection des bus fonctionnant au gaz naturel comprimé (GNC) a révélé des failles préoccupantes : 5 % des véhicules contrôlés présentent des anomalies mettant en péril la sécurité des passagers.

Depuis le début du mois, les autorités ont inspecté 1 331 autocars, parmi lesquels 68 ont été jugés non conformes et immédiatement retirés de la circulation. Les problèmes les plus fréquents concernent les cylindres et les systèmes à gaz, souvent périmés ou défectueux, rendant les véhicules particulièrement dangereux.

L’accident tragique de Pathum Thani, où un bus vétuste fonctionnant au GNC a pris feu, a été un élément déclencheur de cette intensification des contrôles. Ce drame a mis en lumière des lacunes graves dans le suivi technique des véhicules de transport en commun en Thaïlande.

Les autorités ont donné aux compagnies de transport 15 jours pour remettre leurs bus aux normes. Cependant, l’ampleur du problème est considérable, avec près de 13 400 bus au GNC circulant sur les routes thaïlandaises.

En parallèle, l’enquête sur l’incendie du bus scolaire a révélé des pratiques frauduleuses de la part de certains opérateurs. La compagnie Chinnaboot Tour a tenté de cacher des installations au GNC non conformes sur plusieurs de ses véhicules. Les autorités poursuivent désormais en justice les responsables de l’entreprise ainsi que le chauffeur du bus incriminé, qui encourent de lourdes sanctions pénales.

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