Un rapport accablant publié mercredi par l’Observatoire des mines et des armes à sous-munitions met en lumière une crise humanitaire d’une ampleur dramatique en Birmanie. Le pays d’Asie du Sud-Est a enregistré le plus grand nombre de victimes de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre (REG) au monde en 2023, avec 1 003 civils tués ou blessés.
Selon le rapport, tant l’armée birmane que les groupes armés opérant dans le pays sont responsables de la pose massive de ces engins meurtriers.
Shayna Bauchner, chercheuse sur l’Asie pour Human Rights Watch, a dénoncé cette pratique : « L’utilisation généralisée de mines antipersonnel par l’armée birmane menace la vie et les moyens de subsistance des villageois aujourd’hui et pour les décennies à venir. »
Ces mines, souvent placées dans des maisons, des villages et sur des terres agricoles, non seulement tuent et mutilent, mais exacerbent également une crise humanitaire déjà profonde. Les populations locales se retrouvent privées d’accès à des ressources vitales comme l’eau, les terres cultivables et les soins médicaux, augmentant leur vulnérabilité face au conflit.
La situation en Birmanie s’inscrit dans un contexte mondial inquiétant. En 2023, 5 757 victimes de mines terrestres et de REG ont été recensées dans le monde. Quatre pays continuent de recourir activement aux mines antipersonnel : la Birmanie, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord.
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