Un comité parlementaire chargé d’enquêter sur les allégations de traitement de faveur accordé à l’ancien Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, lors de sa détention à l’hôpital général de la police à Bangkok, a été informé qu’il n’avait pas l’autorité nécessaire pour le convoquer, lui ou les agences concernées.
Le Département des prisons a freiné les aspirations du comité, affirmant que l’enquête dépassait sa compétence.
Le comité sur la sécurité de l’État, les affaires frontalières, la stratégie nationale et la réforme, présidé par le député du Parti du Peuple Rangsiman Rome, a révélé avoir découvert des informations « inquiétantes » lors d’une précédente session. Ces révélations mettent en lumière des problèmes liés à la gestion des prisonniers malades et aux normes de soins dans les hôpitaux de police.
Cependant, le Département des prisons, par la voix de Somboon Muangklam, conseiller du ministre de la Justice, a souligné que ces investigations se chevauchent avec celles déjà menées par d’autres entités, notamment le comité des affaires policières
Malgré ces contraintes, le comité a invité Thaksin, le ministre de la Justice Tawee Sodsong, ainsi que d’autres figures clés à participer à ses réunions. L’objectif est de répondre aux préoccupations de l’opinion publique et de faire toute la lumière sur les accusations selon lesquelles Thaksin aurait bénéficié d’un traitement hospitalier privilégié.
Rangsiman Rome a appelé Thaksin, cette semaine, à s’exprimer publiquement afin d’apporter des éclaircissements sur la situation. Selon lui, une déclaration pourrait dissiper les doutes qui persistent au sein de la population. Cependant, l’incertitude demeure quant à la présence du ministre de la Justice ou du chef des services correctionnels lors des audiences prévues ce vendredi.
Thaksin, rentré en Thaïlande en août après 15 ans d’exil volontaire, a été immédiatement placé en détention sur ordre de la Cour suprême. Sa peine, initialement fixée à huit ans d’emprisonnement, a été réduite à un an grâce à une grâce royale.
Cependant, bien que condamné à une peine de prison, Thaksin a entamé sa détention à l’hôpital général de la police avant d’être libéré sous parole. Cette situation a suscité de vives critiques, notamment sur les conditions jugées privilégiées de son incarcération.
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