Les États-Unis et les Philippines ont franchi une étape majeure dans leur partenariat stratégique en signant, lundi, un accord de défense qui renforce significativement leur coopération militaire. Cet accord, intitulé General Security of Military Information Agreement (GSOMIA), marque un tournant dans les relations bilatérales, s’inscrivant dans un contexte de tensions croissantes en mer de Chine méridionale.
Ce pacte, qui permet l’échange de renseignements hautement classifiés et de technologies militaires de pointe, s’inscrit dans une stratégie américaine plus large visant à contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région indo-pacifique. Le président philippin, Ferdinand Marcos Jr., de son côté, a réaffirmé sa volonté de renforcer les capacités de défense de son pays face aux provocations chinoises.
Des armes plus sophistiquées pour Manille
Grâce à ce nouvel accord, les Philippines pourront désormais accéder à des armes et à des équipements militaires américains plus sophistiqués, tels que des systèmes de missiles. L’armée philippine bénéficiera également d’un accès privilégié aux capacités de surveillance par satellite et par drone des États-Unis.
Ce renforcement de la coopération militaire est largement interprété comme une réponse directe aux ambitions territoriales croissantes de la Chine en mer de Chine méridionale. Les Philippines, à l’instar d’autres nations de la région, ont régulièrement fait face à des actes d’intimidation de la part des garde-côtes chinois, exacerbant les tensions et alimentant les préoccupations en matière de sécurité.
Un centre de coordination pour une réponse unifiée
Pour renforcer encore davantage leur collaboration, les deux pays ont également posé la première pierre d’un centre de coordination militaire conjoint. Ce centre permettra aux forces armées américaines et philippines de travailler plus étroitement ensemble, de partager des informations en temps réel et de développer des plans d’action communs face à d’éventuelles menaces.
La signature du GSOMIA et la création de ce centre de coordination constituent un message clair envoyé à Pékin. Les États-Unis et les Philippines affichent leur détermination à défendre l’ordre international fondé sur des règles et à préserver la liberté de navigation en mer de Chine méridionale.
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