L’ancien président vietnamien, Nguyen Xuan Phuc, a été sanctionné par le Politburo du Parti communiste pour violation des règles anti-corruption. Cette décision, publiée sur le site internet du gouvernement, fait suite à une enquête révélant des manquements de l’ancien dirigeant durant son mandat de Premier ministre (2016-2021).
Phuc, qui avait démissionné en 2023 pour “responsabilité politique” dans des affaires de corruption liées à un fabricant de tests Covid-19 et à des vols de rapatriement, est accusé d’avoir enfreint les règles de conduite des membres du parti, causant ainsi “de graves conséquences” et nuisant à l’image du Parti et de l’État.
Deux autres hauts responsables, l’ancien vice-Premier ministre Truong Hoa Binh et l’ancienne membre du Politburo Truong Thi Mai, ont également été sanctionnés, respectivement par un “avertissement” et une “réprimande”.
Cette série de sanctions, qui intervient peu de temps après celle infligée à l’ancien président du Parlement, Vuong Dinh Hue, démontre la détermination du Parti communiste à lutter contre la corruption à tous les niveaux. Cette campagne, qui a touché tous les secteurs de la société, est présentée par le gouvernement comme un moyen d’améliorer l’attractivité du Vietnam pour les investissements étrangers.
Cependant, certains observateurs y voient également une manière d’éliminer des rivaux politiques dans les luttes de pouvoir internes.
Le Politburo et la Commission centrale d’inspection du Parti ont déjà sanctionné au moins 52 hauts fonctionnaires cette année, selon un communiqué publié sur le site internet de la commission.
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