La Thaïlande a transmis au régime birman la volonté de l’Asean de voir toutes les parties prenantes incluses dans les élections que le régime militaire prévoit d’organiser en 2025. Cette position intervient alors que le bloc régional cherche à harmoniser sa stratégie face au scrutin, ont déclaré des responsables thaïlandais le 20 décembre.
Deux réunions régionales distinctes sur la crise birmane
Cette semaine, la Thaïlande a accueilli deux réunions régionales consacrées à la situation en Birmanie. La première, regroupant le régime militaire birman et des pays voisins, dont la Chine, le Bangladesh et l’Inde, a été suivie d’une seconde rencontre réunissant les membres de l’Asean à Bangkok.
Lors de cette consultation informelle élargie, tenue le 20 décembre, le ministre thaïlandais des Affaires étrangères, Maris Sangiampongsa, a échangé avec ses homologues de l’Asean sur les prochaines étapes à suivre concernant la crise birmane.
Une feuille de route controversée
Lors de la première réunion, le ministre birman des Affaires étrangères, Than Swe, a présenté une feuille de route politique détaillant les préparatifs des élections à venir. Toutefois, cette initiative a été largement rejetée par la communauté internationale, qui y voit une tentative du régime de se légitimer.
Le ministre birman a également affirmé son soutien à la mise en œuvre du Consensus en cinq points de l’Asean, un plan visant à résoudre le conflit en Birmanie. Cependant, les avancées concrètes dans ce cadre demeurent faibles.
De son côté, l’Asean, qui n’a pas participé à la première réunion, a examiné les propositions du régime militaire lors de sa rencontre. Elle reste en attente de précisions sur le calendrier et les modalités des élections, tout en cherchant à définir une position commune, malgré l’influence de puissances régionales comme la Chine.
La Chine appelle au dialogue
La Chine, qui soutient une approche diplomatique, a encouragé toutes les parties à s’engager dans un processus de paix et de réconciliation en Birmanie. Pékin insiste sur la nécessité du dialogue et de la consultation pour résoudre la crise.
Un avenir incertain
Avec une rébellion croissante et une économie en pleine dégradation, l’avenir du régime militaire birman demeure fragile. Les élections promises, déjà reportées, peinent à convaincre qu’elles pourraient offrir une solution durable à la crise qui frappe le pays.
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