Le Cabinet thaïlandais a validé, le mardi 24 décembre, de nouveaux taux de salaire minimum recommandés par le Comité tripartite des salaires. Lors de sa réunion du lundi 23 décembre, ce comité, composé de 15 membres — cinq représentants du gouvernement, cinq des employeurs et cinq des travailleurs — a adopté une augmentation allant de 7 à 55 bahts par jour. Le salaire minimum le plus élevé, fixé à 400 bahts par jour, prendra effet le 1er janvier.
Cette augmentation concerne principalement les travailleurs de quatre provinces — Phuket, Chachoengsao, Chonburi — ainsi que ceux du district de Ko Samui à Surat Thani. Ils bénéficieront du taux maximum de 400 bahts par jour.
Dans d’autres régions, les ajustements salariaux diffèrent. À Chiang Mai (district central) et Hat Yai (Songkhla), les autorités fixeront le salaire journalier à 380 bahts, tandis qu’à Bangkok et dans six provinces environnantes, elles le porteront à 372 bahts. Dans les 67 autres provinces, les comités provinciaux des salaires appliqueront 17 taux différents, avec une augmentation moyenne de 2 %. Ces comités détermineront ces taux en tenant compte du coût de la vie, des conditions sociales et de la capacité des entreprises à absorber ces hausses.
Boonsong Thapchaiyuth, secrétaire permanent du ministère du Travail, a déclaré que cette mesure vise à équilibrer les besoins des travailleurs et les capacités des entreprises, tout en répondant aux disparités régionales.
Un rêve de salaire minimum national compromis
Malgré ces avancées, le rêve d’un salaire minimum national de 400 bahts reste hors de portée. Parit Wacharasindhu, porte-parole du Parti populaire, a sévèrement critiqué les gouvernements successifs dirigés par le Pheu Thai, en place depuis un an et trois mois. Il leur reproche de ne pas avoir tenu leur promesse d’établir un salaire minimum uniforme de 400 bahts à l’échelle nationale d’ici la fin de l’année.
Cette décision intervient alors que les disparités économiques entre les régions persistent, reflétant les défis à surmonter pour harmoniser les conditions de travail à travers le pays. Le ministère du Travail soumettra cette mesure au Journal officiel après approbation finale, garantissant ainsi son application à compter du 1er janvier.
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