Spécialiste de la Thaïlande, mais aussi activiste remarquée pour ses tribunes et analyses, la chercheuse Eugénie Mérieau donnera une conférence publique le 15 janvier à 18h30 chez notre ami Chango Favre, directeur de la librairie-Café Le Balzac et partenaire de Gavroche.
Cette conférence aura pour thème la démocratie, et un comparatif France-Thaïlande.
Eugénie Mérieau est une experte reconnue du royaume et de ses institutions. Son plaidoyer pour des réformes démocratiques a fait d’elle une personnalité remarquée de la scène politique franco-thaïlandaise.
Que les lecteurs de Gavroche se fassent connaitre auprès de Chango Favre. Bonne conférence !
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la librairie – café Balzac a été bien inspirée en invitant Madame Mérieau que nous remercions pour sa conférence. La thématique consistant à envisager un système politique aux prismes de l’autre n’a pas manqué d’interroger et de surprendre.
La problématique sous-jacente reposait sur les circulations, les allers et retours explicites ou implicites de dispositifs institutionnels, en particulier les cours constitutionnelles et les régimes d’exception entre pays.
L’approche de la conférence était bornée à la Thaïlande et la France de la IVème République pays entre lesquels furent envisagés des exemples d’internationalisation du droit et particulièrement, au delà du rôle des juristes français et belges dans la rédaction de certains codes, dans ses dimensions contemporaines les plus opposées à la démocratie quand bien même elles s’en revendiquent. La comparaison avec la Suisse ou l’Allemagne ou le royaume -Uni (qui ignore l’existence d’une cour constitutionnelle) aurait-elle permis d’étayer la thèse.?
Si la comparaison permet des rapprochements encore faut-il justifier du choix des éléments sélectionnés et en faire l’histoire. Faute de quoi on s’expose à des analyses superficielles centrées sur les formes, « comparaison n’est pas raison »… Que les phénomènes d’évolutions parallèles dans le sens choisi soient incontestables, encore aura t-il fallu expliquer les mécanismes plus profonds, internes des rapprochements envisagés. S’en tenir au constat de circulations et d’emprunts d’idées à la façon hégélienne auquel la conférencière dit se référer, manque le substrat plus matériel de ces évolutions. Faut-il les rechercher dans des approches plus économiques et une analyse, sans doute renouvelez, des circulations, économiques et financières ? La mondialisation et le mondialisme dont l’Union Européenne est un élément constitutif offre de nombreux exemples de constats et de réflexions. L’approche comparative qui se borne à des rapprochements risquent de rater la profondeur historique des évolutions et leurs contextes.
D’où cette surprise de vouloir considérer les » États d’exception » inhérents à la démocratie même (les analyses de Giorgio Agamben sont lumineuses) et que le droit français consacre effectivement (lois, constitutions, jurisprudences du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État, etc.) comme un régime juridique d' »apartheid ». A t-on ignoré que le concept repose sur une conception raciale des rapports sociaux et du politique ? Je crains qu en s’engageant dans cette voie on n’ai fait quelques concessions au « wokisme » universitaire ambiant.
Nous espérons que la librairie-café Balzac renouvelle ces cérémonies qui nous replongent avant Bazac dans les salons de Diderot…
La problématique est-elle la suivante ? La démocratie, sous entendu, en France, plus ou moins inexistante (thèses lfiste et Rassemblement National fortement réactivées à l’issue des dernières élections législatives) opposée, mais pas tant, à une dictature, formant une mixture appelée « démocrature ». Un mixte politique « illibéral » avec comme moteur un « deep state » (version marxiste rénovée – en passe d’être démodée – des infrastructures) avec la « collaboration des « juges » et la promotion d’un « constitutionnalisme » écartant de la légitimité politique « traditionnelle », les vainqueurs électoraux, un » constitutionnalisme anti-démocratique » ? On pourra y adjoindre une critique du système monarchique caractérisé comme tel par M. Duverger (Maurice Duverger : « La Monarchie Républicaine. Ou comment les démocraties se donnent des rois », Paris, Robert laffont, 1974, 284 pages. Téléchargeable sur : https://gallica.bnf.fr). La France au miroir de la Russie ? de la Chine ? Que dire du système britannique, « mère » des démocraties, parlementaires depuis 350 ans et de son évolution contemporaine ?
la pseudo chercheuse (qui n’a jamais rien trouvé) est de retour pour ses diatribes antimilitaristes primaires et son gauchisme de conjecture parisianiste.
Nous avons pu assister à une manifestation de l’université française dans ce qu’elle fabrique en matière de wokisme dont le « gauchisme » est une composante. Le narratif en a coché toutes les cases et les plus hardies : La France comme exemple de régime d’apartheid en fût la variante la plus woke. Les mots ont-ils encore un sens pour le wokisme ? A moins de rabattre l’histoire française sur celle des USA quand on fait l’impasse sur l’histoire, caractéristique de la « pensée » woke, qui sombre, sans vergogne et dans la pure affirmation, dans le « révisionnisme ». On pourra y ajouter Israël, une sorte de France et d’occident concentré, et s’étonner que l’on puisse s’étonner des qualifications de terrorisme (et d’apologie du terrorisme supposé être instrument de destruction des libertés démocratiques) lorsque ceux qui, le 7 octobre 2022, brandirent les drapeaux « du fleuve à la mer »… et téléphonèrent à leur mère pour se réjouir de leurs actes barbares. Des terroristes non, mais des « résistants » au « génocide » (J. Butler et ses épigones lfistes)
En quoi, actuellement, la France aurait mis en place un système d’apartheid ? Faut-il sous-entendre une continuation du « vice » colonial mais importé ? Veux t-on parler des « territoires perdus de la République » mais cynisme électoral oblige, convoités par Mélenchon ? La Seine-Saint-Denis serait-elle un « banthoustan » comme aiment à le dire la France Insoumise à la remorque d’universitaires wokisés ? La laïcité (non souple donc à abolir) serait-elle une des lois du régime d’apartheid français ? Et l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires ? Plus généralement les politiques migratoires en Europe seraient-t-elles la forme actuelle des dispositifs d’apartheid ?