Nous avons publié, dans les colonnes de Gavroche, la tribune de l’opposant en exil Sam Rainsy après l’assassinat du député cambodgien Lim Kimya à Bangkok. Ce texte contient une interpellation directe à l’ancien premier ministre cambodgien Hun Sen et à son fils, l’actuel chef du gouvernement Hun Manet. A juste titre. Observateur enraciné dans la région depuis trente ans, Gavroche a vu trop de crimes impunis, trop de règlements de comptes politiques meurtriers, pour ne pas s’alarmer du retour de ces pratiques que l’on croyait disparues. Hun Manet, premier ministre formé aux États-Unis et au Royaume-Uni, doit apporter des réponses à la famille du député assassiné devant les yeux de sa femme et de son enfant. Le fait que cet élu soit aussi de nationalité française justifie, encore plus, l’attention internationale portée à ce dossier.
Bangkok n’a pas vocation à devenir une capitale du crime politique. L’histoire dira si le tueur présumé, arrêté à Battambang, donne aux policiers des informations compromettantes ou non pour tel ou tel dirigeant politique. Le plus probable malheureusement est que le brouillard l’emportera. Or en 2025, le Cambodge et la Thaïlande méritent bien mieux que ces pratiques d’un autre âge. Les régimes qui pratiquent le meurtre politique sont des régimes qui redoutent leur peuple et le débat. Le signal d’alarme tiré depuis plusieurs mois par des organisations de la société civile cambodgienne, sur le raidissement du pouvoir aux mains d’un héritier placé là par son père, vient-t-il de se concrétiser dans le sang, avec le meurtre du député franco-cambodien Lim Kimya ?
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Madame LIM devrait adresser une lettre aux députés français et européens afin de les sensibiliser à ce crime barbare et antidémocratique, soulignant qu’en tant que député, il bénéficiait des mêmes droits et responsabilités qu’eux.
Bonjour, je fais appel à la justice thaïlandaise pour qu’elle trouve rapidement les responsables du crime commis contre M. Lim Kimlya, ressortissant français d’origine cambodgienne, qui séjournait en Thaïlande avec sa famille. Je vous remercie de votre compréhension et de l’engagement de la justice thaïlandaise dans cette affaire. Mettez-vous à la place de sa famille : que feriez-vous, que penseriez-vous dans une telle situation ?