Le vol TVJ303/VZ303 de Vietjet Airline, initialement programmé de 13h40 à 15h10 entre Phuket et l’aéroport de Suvarnabhumi à Bangkok, s’est transformé en une odyssée marquée par des retards, un déroutement inattendu et un manque flagrant de gestion de crise, laissant les passagers livrés à eux-mêmes.

Un déroutement inexpliqué

Décollant finalement à 14h20 avec un retard de 40 minutes, le vol a survolé Suvarnabhumi avant d’atterrir, contre toute attente, à l’aéroport d’U-Tapao à 16h06. Selon l’équipage, affilié à la compagnie AVION sous contrat avec Vietjet, cette décision aurait été motivée par une congestion à Suvarnabhumi et un risque de manque de carburant.

Après un ravitaillement au sol jusqu’à 17h08, une nouvelle surprise a été annoncée aux passagers : le pilote ne pouvait pas reprendre le vol, ayant atteint la limite réglementaire de son temps de service sur 24 heures.

Des passagers abandonnés à leur sort

Aucun représentant de Vietjet n’était présent sur place pour gérer la situation ou fournir des explications claires. Les passagers, confinés dans le terminal d’U-Tapao, se sont retrouvés sans assistance, ni eau potable, ni nourriture. L’absence totale de soutien de la part du personnel de l’aéroport et de la compagnie a exacerbé la frustration et l’angoisse, en particulier pour les passagers étrangers qui ont manqué leurs correspondances sans recevoir la moindre aide pour organiser des solutions alternatives.

Une attente interminable

À 19h00, les passagers n’avaient toujours reçu aucune information officielle. Ce n’est qu’aux alentours de 21h20 qu’un message a annoncé l’arrivée d’un nouvel équipage pour reprendre le vol. Après une attente de plusieurs heures, l’avion a finalement décollé à 22h18, pour atterrir à Suvarnabhumi à 22h48, clôturant une journée de désorganisation totale.

Un incident révélateur

Cet incident met en lumière de graves carences dans la gestion des situations d’urgence par Vietjet et ses partenaires. Le manque de communication, d’assistance et de prise en charge a laissé les passagers dans une situation intenable, soulevant des questions sur les pratiques opérationnelles.

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