Ce matin, Bangkok fait face à une grave pollution de l’air, et la situation devrait se détériorer dans les jours à venir. Les concentrations de particules fines (PM2,5) ont dépassé les 37,5 µg/m³ en moyenne sur les dernières 24 heures dans 58 provinces, selon le Département de contrôle de la pollution.
Niveaux régionaux de PM2,5 relevés aujourd’hui :
- Région du Nord : 16,0 à 82,2 µg/m³, majoritairement au-dessus des normes.
- Région du Nord-Est : 34,9 à 85,6 µg/m³, majoritairement au-dessus des normes.
- Centre et Ouest : 34,8 à 113,5 µg/m³, majoritairement au-dessus des normes.
- Région de l’Est : 55,8 à 105,0 µg/m³, majoritairement au-dessus des normes.
- Région du Sud : 19,0 à 41,5 µg/m³, une seule zone au-dessus des normes.
- Bangkok et sa métropole : 61,2 à 112,4 µg/m³, la plupart des zones dépassant largement les normes.
Prévisions PM2,5 (25-31 janvier 2025) :
- Bangkok et sa métropole : Hausse prévue des niveaux du 25 au 27 janvier, nécessitant une surveillance accrue dans certaines zones.
- 17 provinces du Nord : Conditions similaires avec des augmentations significatives attendues entre le 25 et le 27 janvier.
- Nord-Est et Est : Hausse prévue des concentrations de particules fines sur la même période.
- Région du Sud : Les conditions devraient rester favorables.
Un impact économique et sanitaire considérable
La pollution de l’air à Bangkok pourrait engendrer des pertes économiques dépassant 3 milliards de bahts, selon le centre de recherche Kasikorn. Ces pertes incluent les coûts liés aux soins de santé, aux traitements médicaux, et aux mesures préventives telles que l’achat de masques et de purificateurs d’air. Ce montant représente également des coûts d’opportunité, car les dépenses de précaution réduisent le pouvoir d’achat des consommateurs pour d’autres besoins.
Entre le 18 et le 26 janvier 2025, l’indice de qualité de l’air (IQA) est resté supérieur à 100 µg/m³ dans Bangkok et ses environs. Cette situation a provoqué des problèmes de santé croissants, obligeant de nombreuses personnes à modifier leurs habitudes pour limiter leur exposition.
Aujourd’hui, environ 12 millions de Thaïlandais souffrent de maladies liées à la pollution de l’air, notamment parmi les 13 maladies les plus courantes attribuées aux particules fines PM2,5. Ce chiffre risque d’augmenter avec la détérioration des conditions environnementales, ce qui entraînera également une hausse des dépenses de santé publique.
Malheureusement, ce n’est que le début de la saison du smog, qui devrait s’étendre jusqu’en mars.
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