Serge Atlaoui doit atterrir ce mercredi 5 février en France en provenance d’Indonésie. En 2005, les autorités indonésiennes l’ont arrêté dans une usine de Jakarta, où elles avaient découvert plusieurs dizaines de kilos de drogue. Elles l’accusent d’avoir exercé le rôle de « chimiste » dans un réseau de production de stupéfiants.

Le 24 janvier, la France et l’Indonésie ont signé un accord autorisant son extradition pour « raisons humanitaires ». Atteint d’un cancer, Atlaoui bénéficie d’un suivi médical hebdomadaire dans un hôpital.

La police française le récupérera à l’aéroport international Soekarno-Hatta de Jakarta avant son embarquement sur un vol commercial à destination de Paris. À son arrivée, le parquet devrait l’entendre et, sauf décision contraire, ordonner son placement en détention dans l’attente d’une décision judiciaire.

En Indonésie, la justice l’avait d’abord condamné à la prison à vie avant que la Cour suprême n’alourdisse sa peine en prononçant la peine de mort. En 2015, sous la pression du gouvernement français, les autorités indonésiennes avaient suspendu son exécution.

En France, un crime similaire est passible d’une peine maximale de 30 ans de prison, a rappelé le ministre indonésien du Droit, des Droits de l’Homme, de l’Immigration et des Affaires pénitentiaires, Yusril Ihza Mahendra. Il a précisé qu’il reviendrait aux autorités françaises de décider d’une éventuelle clémence, amnistie ou réduction de peine.

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