Le militant pro-démocratie Jatupat « Pai Dao Din » Boonpattararaksa, 33 ans, a été condamné à 2 ans et 8 mois de prison par le tribunal provincial de Khon Kaen pour sédition, en lien avec ses discours lors d’une manifestation du 10 septembre 2020. Il a été libéré sous caution en attendant l’examen de son appel.
Le tribunal a estimé que les messages affichés sur les banderoles ainsi que le discours de Jatupat faisaient référence à la monarchie et portaient atteinte à l’autorité royale, considérant qu’ils ne relevaient pas de la liberté d’expression protégée par la constitution.
Reconnu coupable en vertu de l’article 116 du Code pénal, Jatupat a d’abord été condamné à 3 ans de prison, avant que la peine ne soit augmentée d’un tiers en raison d’une condamnation antérieure. Toutefois, son témoignage jugé bénéfique dans cette affaire lui a permis d’obtenir une réduction d’un tiers de sa peine, aboutissant à une sentence finale de 2 ans et 8 mois. L’accusation de violation du décret d’urgence a, quant à elle, été rejetée.
Jatupat affirme que la manifestation visait à dénoncer l’injustice du système judiciaire utilisé pour réprimer la dissidence. Selon lui, ses actions s’inscrivaient dans un plaidoyer pour des réformes juridiques et constitutionnelles, et non dans une volonté de changer la forme de gouvernement. Il maintient avoir exercé son droit à la liberté d’expression, tel que garanti par la constitution.
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