Le Cambodge fait face à une grave crise de qualité de l’air, exacerbée par les incendies agricoles. Malgré les efforts du gouvernement pour rassurer la population avec des statistiques quotidiennes, les inquiétudes persistent sur les risques sanitaires et l’impact environnemental de cette pollution.
Phnom Penh parmi les villes les plus polluées
La capitale cambodgienne, Phnom Penh, a récemment enregistré l’une des pires qualités de l’air au monde, selon IQAir, un organisme de surveillance suisse. L’indice de qualité de l’air (IQA) a atteint des niveaux qualifiés de « très malsains », plaçant la ville parmi les 10 plus polluées, avec un smog visible.
Des incendies agricoles en série
Les données satellites de la NASA révèlent des incendies massifs dans la région du Grand Mékong, notamment au Cambodge, où le brûlage des terres agricoles est fréquent en début de saison sèche. Ces feux, couplés à des niveaux de particules fines PM2,5 élevés, ont entraîné des niveaux d’IQA « malsains » ou « très malsains » dans plusieurs provinces.
Des conséquences sanitaires préoccupantes
Le Dr Or Chanmoly, directeur du Centre de recherche et d’innovation de l’Institut de technologie du Cambodge, souligne que le brûlage à ciel ouvert émet de grandes quantités de particules fines, responsables de troubles respiratoires et de maladies graves à long terme, comme le cancer et les AVC. Le Dr Chanmoly recommande une surveillance en temps réel de la qualité de l’air et une réduction du recours au brûlage, avec des alternatives comme le compostage.
Face à l’ampleur du problème, une coopération régionale est devenue nécessaire : un comité conjoint a été créé entre le Cambodge et la Thaïlande pour lutter contre la pollution transfrontalière. Au-delà des risques sanitaires, la pollution de l’air pourrait nuire à l’agriculture, en réduisant les rendements des cultures et en affectant leur qualité. Le secteur touristique, vital pour l’économie cambodgienne, pourrait également souffrir, car le smog décourage les visiteurs.
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