Le 4 février, le gouvernement thaïlandais a approuvé la deuxième phase du projet de train à grande vitesse reliant la Thaïlande à la Chine. Cette extension, estimée à 340 milliards de bahts, reliera Nakhon Ratchasima à Nong Khai, à la frontière lao-thaïlandaise.

Cette ligne ferroviaire à grande vitesse s’inscrit dans un projet plus vaste visant à renforcer la connectivité entre la Thaïlande et la Chine via le Laos, où une infrastructure similaire est déjà en service. À terme, ce réseau permettra de relier Bangkok à la province chinoise du Yunnan, offrant une alternative rapide et efficace aux modes de transport existants.

Des retards et des défis à surmonter

Bien que l’approbation de cette deuxième phase représente une avancée majeure, le projet dans son ensemble a rencontré de nombreux obstacles. La construction de la première phase, reliant Bangkok à Nakhon Ratchasima, a accumulé des retards en raison de désaccords financiers avec la Chine, de difficultés de trésorerie des entreprises en charge des travaux, de l’impact de la pandémie de Covid-19, ainsi que de controverses liées aux conséquences environnementales de certaines infrastructures, notamment la gare d’Ayutthaya.

Cette approbation est annoncée à la veille de la première visite officielle de la Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, en Chine. Ce déplacement offrira à la Thaïlande une opportunité stratégique de renforcer sa coopération avec Pékin dans des domaines clés tels que l’économie, le commerce et l’investissement.

Des priorités économiques et commerciales

Paetongtarn Shinawatra entend favoriser des partenariats à long terme dans des secteurs stratégiques pour la transition écologique et numérique de la Thaïlande, notamment les véhicules électriques, la production de semi-conducteurs et les centres de données.

Par ailleurs, la Première ministre a souligné la nécessité d’élever les normes de qualité et de sécurité des produits, en particulier dans les secteurs agricole et alimentaire, après le récent rejet par la Chine de cargaisons de durians et de sirop de sucre thaïlandais. Si le différend sur les durians a été réglé, les exportations de sirop restent bloquées, entraînant un manque à gagner de plusieurs centaines de millions de bahts.

Enfin, elle a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à renforcer la sécurité des touristes et à lutter contre la criminalité transnationale, en particulier les escroqueries liées aux centres d’appels, afin d’empêcher la Thaïlande de devenir une plaque tournante pour les organisations criminelles.

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