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THAÏLANDE – CULTURE : Au Queen Sirikit Centre, la Biennale des arts de Bangkok explore nos relations avec la nature

Date de publication : 17/02/2025
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Gavroche s’est rendu pour vous à la quatrième édition de la Biennale de Bangkok, qui se déroule jusqu’au 25 février 2025. Ne ratez pas cet événement artistique majeur qui a attiré de nombreux visiteurs. Cette année, le thème choisi était « Nurture Gaia », une invitation à réfléchir sur notre relation profonde avec la nature et sur notre rôle dans la protection de notre planète.

 

Gaïa, l’ancienne personnification de la Terre nourricière, incarne l’essence de l’énergie nourricière et vivifiante à travers les cultures et les époques. Son influence s’étend de la préhistoire à l’élaboration de théories scientifiques et de réflexions philosophiques. Le thème « Nourrir Gaïa » permet d’approfondir l’interaction entre la nature et l’éducation, en embrassant les thèmes de la féminité, de l’écologie contemplative, des origines primordiales, de l’hybridité et du surnaturel…

 

Le thème « Nurture Gaia » revêt une importance croissante face aux défis environnementaux actuels, tels que le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution. Les artistes participants ont été invités à explorer cette problématique à travers leurs œuvres, en utilisant divers médiums, tels que la peinture, la sculpture, la photographie et la vidéo.

 

Le Queen Sirikit National Convention Center : un écrin pour l’art contemporain

 

Une exposition de la Biennale s’est tenue au Queen Sirikit National Convention Center, où 15 artistes présentent leurs œuvres. Celles-ci reflètent leurs idées et créations autour du thème « Nurture Gaia ». Parmi les 15 artistes présent : Adel Abdessemed, Kanya Charoensupkul, Isaac Chong Wai, Elmgreen & Dragset, Prasong Luemuang, Pejvak Collective, Bounpaul Phothyzan, Abraham Poincheval, Lisa Reihana.

 

Parmi les moments forts de l’exposition, on peut citer :

 

– Les installations spectaculaires de certains artistes, qui ont transformé l’espace d’exposition en un véritable paysage artistique.

 

– Les œuvres engagées dénoncent les atteintes à l’environnement et appellent à une prise de conscience collective.

 

– Les créations poétiques et contemplatives qui invitent à la méditation et à la connexion avec la nature.

 

Les différentes œuvres exposées :

 

Still Life.

Cette œuvre représente les mains d’un enfant qui dépassent d’un mur et tiennent un moineau qui respire. L’oiseau réaliste contraste avec les mains sculpturales laquées de blanc. L’oiseau est une reproduction animatronique qui palpite avec les mouvements subtils d’un oiseau blessé. Avec ses mains tendues, Still Life semble s’adresser directement au public, nous appelant à faire quelque chose. Cependant, nous ne pouvons pas intervenir et restons impuissants. En ce sens, cette pièce s’apparente aux œuvres dites de déni d’Elmgreen & Dragset – des pièces qui semblent inviter à l’interaction, mais qui laissent finalement le public dans le rôle du voyeur frustré.

 

Still life
Still life

 

Still life
Still life

 

Saṃsāra.

Cette œuvre transmet la férocité par le noir et blanc. En même temps, elle contient de la subtilité avec des détails cachés dans chaque élément. Le concept est que toutes les choses, les êtres vivants, les esprits et les consciences dans cet univers naissent, vivent et meurent comme dans le cercle de la naissance. En raison de la convoitise, de l’attachement, de l’ignorance et du manque de conscience ou de compréhension de la réalité, ce cercle se répète à l’infini. La pratique consistant à placer le corps, la parole et l’esprit dans leur état naturel créera la moralité, la concentration et la sagesse qui conduisent à la propreté, à la luminosité et à la paix. Cela contribue à détruire les ténèbres de l’ignorance et à se libérer complètement de tous les liens.

 

Saṃsāra
Saṃsāra

 

Telle mère tel fils.

Pour la Biennale, Telle mère tel fils contient trois avions avec des cockpits et des fuselages en feutre gonflé. Les parties désincarnées torsadées et enchevêtrées les font ressembler à des serpents, comme si la technologie mécanique retournait à la nature primitive. Les pliages rappellent la technique de la mère de l’artiste, qui consistait à faire des feuilles de pâtisserie. La référence d’Abdessemed à sa mère et à sa cuisine nous conduit au confort et au lien maternel entre le fils et la mère. En changeant l’expression courante de « tel père tel fils » en « telle mère tel fils », l’artiste transforme les débris métalliques en une expérience significative et personnelle, où la figure symbolique de la mère occupe une place centrale.

 

telle mère tel fils
Telle mère tel fils

 

Whitewash for Mother Earth.

Cette œuvre est une nouvelle création, la plus grande œuvre de l’artiste à ce jour, intitulée Whitewash for Mother Earth, 320 x 1440 cm. Ce mélange de peinture, d’eau et de sable, éléments naturels, indique la destruction par l’homme de la végétation, de la nature et des couches de l’atmosphère. Nous creusons la terre pour trouver des sources d’énergie, nous enlevons et détruisons les forêts qui couvrent la surface de notre terre et nous ignorons la question de la qualité de l’air, notre souffle de vie. Nous avons été ingrats envers Mère Nature, celle qui nous donne la vie. L’image de Kanya sur la toile représente alors le corps gorgé de sang de Mère Nature, en attente d’un traitement, tandis que le lait de chaux représente la guérison elle-même.

 

Whitewash for Mother Earth
Whitewash for Mother Earth

 

Walk on Clouds.

Filmée par des drones au-dessus du paysage gabonais d’Afrique centrale, Walk on Clouds, 2019, trouve Poincheval suspendu à une montgolfière, en randonnée et embarquant pour un voyage éthéré dans le ciel de l’aube. La sérénité dépeinte dans la vidéo dément les semaines d’entraînement que l’artiste a suivies à l’Opéra de Lyon, où Poincheval a maîtrisé ses postures aériennes ainsi que les complexités techniques de la performance. « D’un seul pas, décrit-il, vous êtes enveloppé par cette masse d’air chaud, vous vous déplacez dans la brume, perdant toute notion d’horizontalité et de verticalité, comme dans le brouillard de la conscience. L’œuvre souligne la relation complexe entre l’homme et le monde naturel, un thème que Poincheval explore constamment dans son travail.

 

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Groundloop.

Dans Groundloop, des voyageurs maritimes intergénérationnels s’embarquent pour un voyage futuriste où le Moana, l’océan, fait office d’autoroute reliant Aotearoa, la Nouvelle-Zélande, à l’Australie. À bord de waka hourua (canoës à double coque), les voyageurs Māori, Pasifika et indigènes australiens terminent leur voyage sur les rives de Woolloomooloo, Gadigal Country. Entourés par l’architecture des gousses de banksia et les gadi (arbres à herbe) chatoyants, ils célèbrent une cérémonie vibrante. Comme le suggère le proverbe Māori « Ka mua, ka muri » (marcher à reculons vers l’avenir), la vision de Lisa Reihana met en boucle des récits de science-fiction avec des technologies anciennes des Premières nations, des connaissances culturelles et une profonde attention au pays.

 

Groundloop
Groundloop

 

Groundloop
Groundloop

 

Story from Plateau.

Story from Plateau est née de la prise de conscience par Phothyzan de l’impact persistant des munitions non explosées (UXO) dans les zones rurales du Laos, et en particulier de leurs conséquences dévastatrices pour le peuple lao. Pendant la guerre du Viêt Nam, le Laos a été le pays le plus lourdement bombardé au monde par habitant, et ces vestiges de la guerre continuent d’affecter la vie quotidienne des communautés rurales et agricoles. Les bombes non explosées font chaque année un nombre important de victimes dans tout le pays. Paradoxalement, elles sont aussi couramment collectées et réutilisées par les habitants à des fins diverses, allant de la construction de canoës et de leur vente comme souvenirs à la fourniture d’un support architectural.

 

Story from Plateau
Story from Plateau

 

Spectre System.

Situé dans un environnement de jeu, Spectre System se penche sur l’effacement historique du travail dans les plantations en Asie du Sud-Est en reconstruisant des histoires marginalisées par le biais de récits imaginatifs. L’œuvre reconnaît les traces persistantes de l’exploitation coloniale et capitaliste dans la péninsule malaise, où la Malaisie, autrefois possession prisée de l’Empire britannique, a prospéré grâce au travail forcé de travailleurs sous contrat originaires de l’Inde du Sud. Alors que le protagoniste, créé par ordinateur, navigue dans le paysage obsédant de la plantation, le bruit d’une respiration lourde souligne le poids de la mémoire et de la dépossession raciale.

 

Des orbes éthérés, tels des esprits spectraux, planent dans l’air, évoquant l’invisible. Mesh : Prelude to Spectre System, une impression sur vinyle représentant des bras et des mains allongés et contorsionnés, reflète les qualités du caoutchouc dans sa fluidité et son étirement, symbolisant à la fois la malléabilité et la tension inhérente aux histoires qu’il représente. Ces mains, qui enveloppent le spectateur, brouillent les frontières entre le corps et l’espace, rappelant que notre environnement est imprégné d’histoires et porte l’empreinte invisible du travail.

 

Spectre System
Spectre System

 

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