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ASIE – GÉOPOLITIQUE : Comment intégrer mieux les jeunes générations ?

Date de publication : 24/02/2025
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63e session de la Commission du développement social

 

Une chronique de Ioan Voicu, ancien Ambassadeur de Roumanie en Thaïlande

 

« Les jeunes doivent être à l’avant-garde du changement et de l’innovation à l’échelle mondiale. S’ils sont autonomes, ils peuvent être des agents clés du développement et de la paix. Si, toutefois, ils sont laissés en marge de la société, nous serons tous appauvris. » – Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU.

 

La primordialité de la problématique de la jeune génération par Ioan Voicu

 

Observations préliminaires

 

Ceux qui suivent de près les activités des Nations Unies devraient féliciter les délégations du Cap-Vert, de l’Allemagne, du Kazakhstan, du Portugal et de Saint-Kitts-et-Nevis pour leur initiative de soumettre le projet de résolution Politiques et programmes impliquant la jeunesse à la récente 63e session de la Commission du développement social. Ce document véritablement programmatique, adopté par consensus le 14 février 2025, constitue une avancée prometteuse dans la préparation du Sommet sur la jeunesse, qui se tiendra lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à l’automne 2025.

 

À des fins statistiques, l’ONU définit la jeunesse comme les individus âgés de 15 à 24 ans. Cependant, cette classification n’est pas universellement acceptée, car l’expérience de la jeunesse varie considérablement selon les cultures, les pays et les régions. Plutôt qu’une catégorie rigide, la jeunesse doit être considérée comme un concept fluide et évolutif.

 

D’ici 2025, la population mondiale de jeunes devrait atteindre 1,8 milliard. Notamment, entre 2000 et 2025, l’Afrique connaîtra une augmentation de 7 % de sa population de jeunes, tandis que l’Asie et l’Europe connaîtront des baisses respectives de 4 % et 3 %. Dans l’ensemble, les jeunes constitueront 25 % de la population mondiale, dont 86 % résideront dans les pays en développement. La croissance la plus importante dans la tranche d’âge des 15-24 ans a eu lieu en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

 

Les jeunes représentent à la fois la promesse et le défi de l’avenir. Leur bien-être est essentiel pour façonner un monde plus équitable, durable et prospère. Les problèmes auxquels ils sont confrontés ne sont pas seulement des obstacles, mais aussi des opportunités – des opportunités d’innovation, de progrès et de changement transformateur à l’échelle mondiale. Au XXIe siècle, les jeunes sont à l’avant-garde de la technologie, de l’activisme et des mouvements sociaux, conduisant le monde vers un avenir défini par leur vision et leur détermination.

 

Aspects fondamentaux

 

La résolution intitulée Politiques et programmes impliquant la jeunesse à analyser dans cette brève chronique comporte un long préambule motivant et une section opérationnelle composée de 30 paragraphes.

 

Un élément important souligné dans le préambule est que la mise en œuvre du Programme d’action mondial pour la jeunesse et la réalisation de tous les objectifs de développement convenus au niveau international, en particulier les Objectifs de développement durable des Nations Unies, nécessitent la participation pleine et effective des jeunes, des organisations dirigées par des jeunes et axées sur les jeunes et d’autres organisations de la société civile aux niveaux local, national, régional et international.

 

La Commission du développement social a salué le travail des envoyés du Secrétaire général pour la jeunesse, qui ont répondu aux besoins des jeunes et les ont placés au rang de priorité transversale des Nations Unies, veillant à ce que leurs points de vue soient pris en compte dans l’ensemble des travaux de l’ONU, et qui ont notamment agi en tant qu’agents d’harmonisation avec les différentes entités des Nations Unies, les gouvernements et leurs délégués de la jeunesse, la société civile, les organisations de jeunesse, les universités et les médias en vue de renforcer, d’autonomiser et de renforcer les jeunes au sein et en dehors du système des Nations Unies, et a pris note à cet égard de la nomination du premier Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires de la jeunesse.

 

Dans le même contexte, la Commission a reconnu la nécessité de renforcer les partenariats intergénérationnels et la solidarité entre les générations en favorisant les possibilités d’interaction volontaire, constructive et régulière entre les jeunes et les personnes âgées dans leurs familles, sur leur lieu de travail et dans la société en général.

 

Les aspects négatifs ne sont pas ignorés. Au contraire, la Commission a également souligné que les taux élevés de chômage des jeunes persistent, tout comme les taux élevés de sous-emploi, d’emploi précaire et d’emploi informel, laissant de nombreux jeunes dans des situations de pauvreté au travail ou dans des emplois qui ont un accès limité à la protection sociale et qui ne fournissent pas de normes de travail adéquates.

 

Il convient de noter que, de l’avis de la Commission, l’éducation, formelle et non formelle, et la formation favorisent l’équité et l’inclusion sociale, et il a été rappelé dans ce sens la nécessité d’augmenter substantiellement le nombre de jeunes et d’adultes qui ont les compétences nécessaires, notamment techniques et professionnelles, pour l’emploi, des emplois décents et l’entrepreneuriat et de contribuer à garantir que, d’ici 2030, tous les jeunes et une proportion substantielle d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter.

 

Les aspects politiques ne sont pas marginalisés dans la résolution à l’étude. La Commission a reconnu expressis verbis « la contribution importante et positive de la jeunesse aux efforts de maintien et de promotion de la paix et de la sécurité ».

 

Dans le dispositif de la résolution, un paragraphe très important réitère que la responsabilité première de la mise en œuvre du Programme d’action mondial pour la jeunesse incombe aux États membres et, par conséquent, la Commission exhorte les gouvernements, en consultation avec les jeunes, les organisations dirigées par des jeunes et axées sur la jeunesse et d’autres parties prenantes concernées, à élaborer des politiques, des programmes et des plans d’action holistiques et intégrés pour la jeunesse, y compris pour les personnes pauvres, vulnérables ou marginalisées, et à aborder tous les aspects du développement de la jeunesse, conformément au Programme d’action mondial.

 

Dans le même temps, la Commission réaffirme que le renforcement de la coopération internationale en faveur de la jeunesse, le renforcement des capacités, l’amélioration du dialogue, la compréhension mutuelle et la participation active des jeunes sont des éléments essentiels des efforts visant à éradiquer la pauvreté, le plein emploi et l’inclusion sociale, et souligne à cet égard l’importance de promouvoir l’accès aux services de santé, à la protection sociale nationale et aux services sociaux.

 

Un appel spécial est adressé aux États membres pour qu’ils favorisent l’innovation chez les jeunes en veillant à ce que les technologies de l’information et de la communication soient pleinement et adéquatement intégrées dans l’éducation et la formation à tous les niveaux, y compris dans l’élaboration des programmes, la formation des enseignants et l’administration et la gestion des établissements, et à l’appui du concept d’apprentissage tout au long de la vie.

 

De manière plus spécifique, la Commission rappelle que l’accès à une éducation formelle et non formelle de qualité, à tous les niveaux, y compris, le cas échéant, à l’éducation de rattrapage et à l’alphabétisation, y compris à l’évaluation de l’information et aux technologies de l’information et de la communication pour ceux qui n’ont pas reçu d’éducation formelle, aux technologies de l’information et de la communication, aux activités parascolaires et au volontariat sont des facteurs importants qui permettent aux jeunes d’acquérir les compétences nécessaires et de renforcer leurs capacités, notamment en matière d’employabilité et de développement entrepreneurial.

 

Pour son actualité, il est pertinent de rappeler que la Commission reconnaît clairement que des fractures numériques et des inégalités de données substantielles existent dans toutes les régions, et entre les pays développés et en développement, et que de nombreux pays en développement n’ont pas un accès abordable aux technologies de l’information et de la communication.

 

Par conséquent, la Commission exhorte les États membres à prendre des mesures concertées pour promouvoir la gouvernance et l’économie numériques, la recherche scientifique, les technologies émergentes et les nouvelles sources de données et pour mettre en place des systèmes de données et de statistiques résilients, inclusifs et intégrés, sous la direction des offices nationaux de statistique, capables de répondre aux demandes accrues et urgentes de données en cas de catastrophe, et de garantir la voie vers la réalisation des objectifs de développement durable.

 

Conclusion

 

Les recommandations formulées par la Commission du développement social sont tournées vers l’avenir. C’est pourquoi elles encouragent le Secrétaire général de l’ONU à continuer de faire entendre la voix des jeunes au sein du système des Nations Unies dans les domaines de la participation, du plaidoyer, des partenariats et de l’harmonisation, notamment en envisageant de nommer des représentants, envoyés ou conseillers spéciaux, tout en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, les entités des Nations Unies, la société civile, les organisations de jeunesse, le monde universitaire et les médias, pour autonomiser et renforcer la position des jeunes au sein et en dehors du système des Nations Unies, notamment en effectuant des visites de pays, à la demande des États Membres concernés.

 

Les jeunes eux-mêmes au niveau mondial devraient être encouragés par la demande adressée aux États Membres d’envisager d’inclure des représentants de la jeunesse dans leurs délégations à toutes les discussions pertinentes de l’Assemblée générale, du Conseil économique et social et de ses organes subsidiaires et aux conférences pertinentes des Nations Unies. À cet égard, il est souligné que les représentants de la jeunesse doivent être sélectionnés à travers un processus transparent qui garantit qu’ils disposent d’un mandat approprié pour représenter les jeunes de leur pays.

 

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