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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Le sourire, cette arme si siamoise et si féminine

Date de publication : 10/03/2025
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Sourire Thailandais

 

Une chronique de Patrick Chesneau

 

Moment de vertige ordinaire à Bangkok. Dans les ellipses du temps qui passe, il arrive que la vie bascule en une fraction de seconde. Dans un surgissement de l’inattendu.  C’est le cas quand une femme de mystérieuse beauté vous braque de son regard énigmatique. Circonstance tellement impromptue. En ce somptueux Royaume, imaginez  la force cathartique d’une telle situation pour un étranger énamouré de cette contrée. Une sylphide, les yeux en plongée directe dans les siens. Banal et prodigieux. Elle sourit. Le charme emprunte soudain à la poésie céleste. De son carcan aux allures de corne d’abondance, une thaïe décoche une flèche étincelante. Oui, un vrai sourire. Ne dit-on pourtant que les femmes du bas Mékong sont discrètes, timides, réservées, d’une extrême pudeur ?

Qu’elle place un inconnu dans sa ligne de mire, l’audace peut paraître inouïe. Comme pour inonder d’un éclat de joie. Qu’on ne se méprenne pas. Rien d’intrusif, de tapageur ou d’aguichant. A cette nanoseconde, le sourire est panoramique et d’étranges réactions électro-magnétiques s’enchaînent. Une lumière aveuglante emplit l’espace. Un affolement sensoriel inédit vous saisit.

 

Décontenancé, subjugué mais implicitement consentant. Les repères habituels disparaissent. Ce qui s’apparente à de la félicité commence à vous submerger. De la tête aux pieds, la transformation est incontrôlable. Les paupières s’étirent. En fait, ce sont les yeux qui s’écarquillent pour absorber le surcroît de flot lumineux. Les mains imperceptiblement moites semblent figées au long du corps, les jambes menaçant de flageoler. Surtout, le cœur tambourine dans une cage thoracique assurément trop étroite. Quel tintamarre jailli des tréfonds. Un précipité chimique sans une once de brutalité.

 

Au contraire, la parenthèse a un effet apaisant. Passées quelques secondes aux allures d’éternité, vous répondez en esquissant à votre tour un sourire engageant. Elle brandit alors un étonnant accusé de réception en plissant le rebord humide des cavités oculaires. Leur imprimant la forme d’une virgule complice. Est-ce ainsi que naît un lien magique ? La réalité est transfigurée au profit de reliefs surlignés. Le décor alentour semble fastueux. Quand l’émetteur est féminin, la rencontre avec un sourire thaï est une collision frontale. Deux émotions simultanément brutes  et pures s’interpénètrent. De ce choc visuel, on réchappe par la grâce d’une intense jubilation. Une poignée de secondes est indispensable  pour reprendre ses esprits. Mais aucun transport extatique à venir ne doit être écarter. Dans la panoplie des armes de conquête des créatures-orchidée, d’autres atouts prennent le relais.

 

En Thaïlande, nommé à dessein le pays du sourire, cette mimique joyeuse est une vitrine, une devanture avenante que complètent d’autres particularités envoûtantes. Ainsi, les peaux siamoises. Au toucher, étoffe soyeuse propice aux caresses. Crisser sous les doigts serait-il l’apanage des épidermes à texture ambrée? Volupté des bras aux courbures alanguies.  Mention spéciale pour les cheveux noirs de jais, caractéristiques des phénotypes de l’Asie du Sud-Est. Invitation à tant de jeux facétieux. De même, comment résister à la ductilité des corps mus par de mystérieuses chorégraphies, les hanches en ondulation perpétuelle, copie conforme du gréement d’une jonque ?

 

Venus d’un univers occidental aux codes plus cartésiens, beaucoup d’hommes farang voient leur boussole intime s’affoler au moindre battement de cils. S’ensuivent des comportements parfois erratiques. Une relation d’intimité avec une dulcinée thaïe signifie souvent la perspective d’un avenir radieux sur le plan affectif. A la condition toutefois de vérifier que la beauté, chez elle, est aussi une denrée intérieure. Une vérité profonde. Quand bien même il n’est pas factice, le sourire ne livre qu’une vérité parcellaire. Le langage gestuel et corporel d’une thaïe rencontrée lors de tribulations enchantées rappelle qu’elle est dépositaire d’une culture originale et détentrice d’une parcelle de psyché collective. Il y a tant à découvrir et plus encore à explorer. Derrière le sourire d’une thaïe, l’identité d’un peuple.

 

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