Les Nations Unies envisagent d’intensifier l’acheminement de l’aide humanitaire depuis le Bangladesh vers la Birmanie voisine afin de faciliter le retour des réfugiés rohingyas dans leur pays, a déclaré samedi à Dacca leur secrétaire général, António Guterres.
« Nous devons renforcer l’aide humanitaire en Birmanie afin de créer des conditions favorables à leur retour », a déclaré M. Guterres à la presse à l’issue de sa visite.
Le Bangladesh accueille un million de membres de la minorité musulmane de Birmanie, vivant dans des camps de fortune dans des conditions extrêmement précaires.
« Depuis le coup d’État de 2021, les régions où vivent les Rohingya sont en proie à un conflit meurtrier opposant plusieurs groupes rebelles aux forces armées. »
Les déclarations du secrétaire général de l’ONU surviennent alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé la fin de son aide à plus d’un million de personnes en Birmanie dès avril, en raison d’un manque de financements.
Dans le même temps, l’agence onusienne avertit qu’elle pourrait réduire de moitié, à la même échéance, les rations alimentaires destinées aux réfugiés rohingya au Bangladesh pour les mêmes raisons.
En visite vendredi dans un camp de réfugiés rohingya à Cox’s Bazar, António Guterres a assuré qu’il ferait tout son possible pour mobiliser des financements alternatifs.
Ces annonces font suite à la décision de Donald Trump de réduire une partie de l’aide humanitaire des États-Unis, principal contributeur du Programme alimentaire mondial (PAM), avec un financement de 4,4 milliards de dollars sur un total de 9,7 milliards en 2024.
Washington a également annoncé une réduction de 92 % des financements alloués aux programmes de l’agence américaine de développement USAID, dont le démantèlement est envisagé.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.