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BIRMANIE EXPRESS – ACTUALITÉS : Que retenir de l’actualité birmane du 17 au 23 mars ?

Date de publication : 24/03/2025
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Gavroche a sélectionné pour vous quelques nouvelles saillantes en Birmanie durant cette semaine écoulée. Un survol de l’actualité indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à ce pays d’Asie du Sud-Est.

 

Politique, Diplomatie

 

Min Aung Hlaing, le leader militaire birman, se rendra à Bangkok les 3 et 4 avril pour participer au 6e sommet de l’Initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle (BIMSTEC), un événement organisé par la Thaïlande. Il s’agit de sa première visite à Bangkok depuis le coup d’État de 2021. Ce sommet marquera également la première réunion au niveau des chefs d’État, présidée par la Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra. Aux côtés du Premier ministre indien Narendra Modi, les dirigeants des sept États membres de la BIMSTEC discuteront de la coopération maritime, du développement durable et de la connectivité régionale. En parallèle, la Thaïlande et le Bhoutan signeront un accord de libre-échange pour renforcer leurs relations commerciales.

 

L’adoption de la loi sur la conscription en février 2024 a entraîné une hausse de la corruption, avec de nombreux cas d’intimidation et d’extorsion signalés contre ceux cherchant à échapper au service militaire obligatoire. Lors d’une réunion dans l’État Shan, le chef adjoint du régime, Soe Win, a reconnu que son gouvernement faisait face à des cas quotidiens de corruption dans les organismes de conscription. Bien qu’un seul cas ait été publiquement admis, la corruption reste systémique, alimentée par le besoin urgent du régime de renforcer son armée. Cette situation a provoqué un exode massif de jeunes à l’étranger, tandis que ceux restés sur place subissent des menaces des autorités locales.

 

Lors du « Forum sur la Birmanie au-delà de 2025 : Défis et opportunités dans un monde multipolaire » à Naypyitaw, le leader birman Min Aung Hlaing a affirmé que les ressources naturelles abondantes du pays rendaient la Birmanie invulnérable aux sanctions économiques occidentales. Selon lui, ces sanctions ont échoué à influencer le régime, qui aurait su surmonter leurs effets négatifs. Il a également mis en avant la position géopolitique stratégique de la Birmanie comme un bouclier contre la pression internationale.

 

Le régime birman renforce son emprise sur les grands centres urbains en armant les milices de l’arrière-front. À Mandalay, les équipes de « Sécurité populaire et de lutte contre le terrorisme », initialement chargées de contrôles de routine, portent désormais des armes à feu, augmentant ainsi la menace pour les habitants. Composées principalement d’hommes de plus de 35 ans, elles veillent à l’application des directives de la junte. À Rangoun, des milices de quartier, recrutant des conducteurs de tuk-tuk, patrouillent de nuit aux côtés des troupes de la junte, renforçant leur présence dans des zones sensibles. Ces milices, souvent constituées de personnes à faible revenu, semblent être utilisées comme chair à canon pour maintenir l’ordre répressif.

 

Économie

 

Le comité de promotion des exportations publiques-privées a confirmé le maintien de l’objectif de 33 milliards USD d’échanges commerciaux pour l’exercice 2024-2025. À la date du 12 mars 2025, le commerce extérieur s’élevait à 25,8 milliards USD, soit 78 % de l’objectif fixé par la loi. Celle-ci prévoyait également un excédent commercial de 400 millions USD, avec des exportations attendues à 16,7 milliards USD et des importations à 16,3 milliards USD pour l’exercice en cours. Le comité adapte actuellement les projections en vue de la prochaine stratégie nationale d’exportation quinquennale (2026-2030).

 

Lors du forum économique Birmanie-Russie à Moscou le 5 mars, Min Aung Hlaing a offert des concessions minières aux entreprises russes dans des zones contrôlées par des groupes ethniques armés. Parmi ces zones, la région de Mandalay, sous contrôle de l’armée de libération nationale Ta’ang (TNLA), pour les mines de pierres précieuses, et l’État Kachin, contrôlé par l’armée de l’indépendance Kachin (KIA) et le gouvernement parallèle (NUG), pour les mines de jade. Des entreprises chinoises exploitent déjà des mines de terres rares dans ces zones, bien que certaines aient dû suspendre leurs activités après la prise de Pang War et Chipwi par la KIA en octobre 2024. D’autres entreprises chinoises pourraient fermer leurs mines d’ici fin mars 2025 après avoir refusé de payer une taxe minière imposée par la KIA. La Birmanie est le troisième plus grand producteur mondial de terres rares, après la Chine et les États-Unis, avec plus de 300 sites miniers dans l’État Kachin.

 

Société/Répression/Conflit

 

Les autorités birmanes ont annoncé la détention temporaire de plusieurs citoyens vietnamiens à Myawaddy, près de la frontière thaïlandaise, pour violation des règles d’immigration, dans le cadre de répressions contre des escroqueries en ligne. Pham Thu Hang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères vietnamien, a confirmé cette information, relayée par l’ambassade du Vietnam en Birmanie. Le ministère a demandé à l’ambassade de s’assurer de la sécurité des détenus et de faciliter leur retour, en coopération avec les autorités locales birmanes et thaïlandaises.

 

Les combats entre l’Armée d’Arakan (AA) et le régime militaire birman se sont intensifiés dans trois municipalités de la région d’Ayeyarwady, près de la frontière avec l’État de Rakhine, provoquant le déplacement de milliers de civils. Depuis le 18 mars, le régime a restreint la circulation civile, fermant les routes clés de la région. Des affrontements ont eu lieu près du bataillon d’artillerie 334 à Thabaung, forçant environ 3 000 résidents à fuir. L’AA et ses alliés ont étendu le conflit à Ayeyarwady après avoir attaqué la plage de Shwe Thaung Yan en janvier. Les combats persistent à Padaung et Okeshitpin, en région de Bago, créant des préoccupations pour la sécurité des civils, notamment durant les examens scolaires. Depuis novembre 2023, l’AA contrôle 14 des 17 municipalités de Rakhine et la municipalité de Paletwa dans l’État voisin de Chin.

 

Le 17 mars, l’armée birmane a lancé un raid sur le village de Letpan, dans la région de Sagaing, après des affrontements entre ses forces et la Force de défense populaire (PDF) locale. Le raid a entraîné la fuite de plus de 3 000 habitants et causé des destructions, dont un monastère endommagé par des tirs d’artillerie. Environ 70 soldats, accompagnés de milices Pyu Saw Htee, ont pillé les maisons, arrêté des villageois masculins et incendié au moins 20 habitations. Les tensions militaires ont persisté jusqu’au 20 mars, bien que les combats aient diminué. Ce raid fait suite à plusieurs incursions précédentes en janvier, après l’assassinat d’un chef de milice par des groupes anti-régime.

 

Les centres d’escroquerie en ligne, principalement gérés par des réseaux criminels chinois, ont engendré des pertes financières considérables à l’échelle mondiale. En 2021, le FBI a rapporté des pertes de 6,9 milliards de dollars aux États-Unis, tandis qu’en Asie, les pertes ont atteint 688,42 milliards de dollars en 2024. En Birmanie, le gouvernement militaire (SAC) a répondu de manière controversée à cette menace, choisissant de rapatrier plus de 40 000 ressortissants chinois, sans les poursuivre pour leurs crimes. Parallèlement, le SAC a réprimé durement ses propres citoyens, arrêtant près de 29 000 personnes depuis février 2021, dont des journalistes. Les pays voisins, eux, ont privilégié le rapatriement et le jugement de leurs ressortissants sur leur sol, mettant en lumière un échec collectif des autorités internationales face à cette crise.

 

Les groupes anti-gouvernementaux engagés dans des mouvements de résistance, tels que ceux en Birmanie, dépendent de plus en plus de canaux de communication fiables pour leur survie. Le service Internet par satellite Starlink d’Elon Musk devient un outil crucial pour contourner le contrôle gouvernemental, permettant aux groupes révolutionnaires et aux organisations de la société civile (OSC) de partager des preuves de violations des droits humains et de coordonner leurs actions. Sans cet accès indépendant, ces mouvements risqueraient de subir une répression encore plus sévère. Grâce à l’initiative d’Elon Musk et à la technologie de Starlink, ces groupes peuvent maintenir une forme de communication vitale dans des contextes où l’accès à Internet est souvent restreint.

 

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