Les avocats de Paul Chambers, universitaire américain accusé d’avoir enfreint la loi thaïlandaise sur la lèse-majesté, ont exprimé jeudi 10 avril leur inquiétude quant à une possible expulsion imminente de leur client, après l’annulation de son visa.
Paul Chambers, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Naresuan, a été arrêté mercredi dans le nord du pays. Il est accusé d’avoir insulté la monarchie à la suite d’un commentaire lié à un séminaire en ligne organisé en octobre, portant sur l’armée et la police thaïlandaises, où il figurait parmi les intervenants.
D’abord placé en détention, il a été libéré sous caution jeudi à 1h du matin, après qu’une cour d’appel a infirmé le refus initial du tribunal provincial de Phitsanulok.
La caution a été fixée à 300 000 bahts, soit environ 7 900 euros. Son passeport a été confisqué et un bracelet électronique lui a été posé à la cheville, ont précisé ses avocats de l’organisation Thai Lawyers for Human Rights.
« Il n’aurait pas dû passer une seule seconde en prison », ont-ils déclaré dans un communiqué, déplorant que l’annulation de son visa, intervenue la veille, ouvre désormais la voie à une expulsion rapide. Ils disposent d’un délai de deux jours pour contester cette décision, mais redoutent une expulsion avant la fin de cette période. « Malheureusement, l’orage n’est pas passé », ont-ils ajouté.
Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.
Le peuple thaïlandais est empereur en son royaume et il règle ses affaires comme il lui plait. L’attribution d’un visa est un acte discrétionnaire. Les bonnes manières obligent les bénéficiaires à se montrer respectueux envers le pays qui les reçoit. Faute de quoi. Ils peuvent être priés de partir.
Cher lecteur, un grand merci pour votre réaction. Êtes-vous surs que le peuple Thaïlandais (et non l’armée) est décideur dans le cas de Paul Chambers ? Vous avez raison pour l’attribution discrétionnaire du visa. A Gavroche, notre seul but est de continuer à vous informer ! Continuez de nous lire, La rédaction
Madame Merieau a t-elle dit quelque chose ? A t-elle pris quelque initiative ? S’est-elle livrée à quelque analyse ? Je n’ai rien lu d’elle à propos de Boualem Sansal