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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, l’homme qui a dit non (et alors ?)

Date de publication : 15/04/2025
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Dominique de Villepin

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, partage sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

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C’est fait. C’est acté. Les médias français sont en train de le sacrer. Dominique de Villepin, 71 ans, est le nouvel homme providentiel qui peut sauver la République. J’exagère à peine. Revenu sur le devant de la scène à force de déclarations courageuses sur les massacres commis à Gaza par l’armée israélienne et la nécessité d’un respect des droits du peuple palestinien, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac (2002-2004, puis ministre de l’Intérieur et chef du gouvernement) joue désormais le rôle du recours. Une voix qui porte. Une prestance présidentielle. Une capacité à parler à la droite (son camp d’origine) comme à la gauche. Emballé, c’est pesé : ce Napoléon – il a écrit sur les « Cent jours » de l’Empereur – n’a pas besoin de passer par la case Bonaparte.

 

Le plus formidable, dans ce sacre médiatique et parisien (la province, ce n’est pas son rayon) est que Dominique de Villepin ne parle jamais de la France telle qu’elle est, empêtrée dans son labyrinthe de dépenses, de dysfonctionnements et de promesses non tenues au sein duquel le Premier ministre François Bayrou donne l’impression d’être perdu. Lui parle au monde, façon De Gaulle. C’est la force du verbe contre la loi des chiffres. Et le goût de l’épopée contre le casse-tête de la gestion au jour le jour d’un pays qu’Emmanuel Macron laissera, en 2027, enlisé dans ses frustrations après dix ans de réformes promises et peu tenues.

 

Villepin, c’est l’homme qui a dit non à l’ONU, le 14 février 2003, exposant le refus de la France de se joindre à la guerre en Irak de Georges W. Bush. Soit. Mais cela ne fait ni un programme, ni un socle électoral, ni la preuve qu’au-delà de la France mythifiée, le sort de ses compatriotes l’intéresse vraiment. Alors ?

 

Bonne lecture, avec tous les Français

(Pour débattre : richard.werly@ringier.ch)

 

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2 Commentaires

  1. Cette fois ci on nous joue la « carte vermeille » celle qui autrefois fois, permettait voyager gratis ou presque. Comme dans un vieux film de Polansky on nous ressort cette légendaire figure de comte qui, dans son château des fins fonds de la Transylvanie ne s’aventure à l’extérieur qu’une fois minuit sonné. Il revit de l’hémoglobine nouvellement récoltée.
    Dans le cas présent, il s’agirait plutôt d’un vieux sang exhibé au bon peuple dans une vieille outre : celui d’un fameux discours qu’en bon ventriloque, il n’a fait que lire. Fort d’une réputation quelque peu usurpée, et voguant sur lune vague antiaméricaine et anti-trumpiènne.
    Monsieur de V. se pare des plumes du paon. Une sorte de sainte hostie est brandie à chaque fois que le nom de de Villepin est prononcé. Deux statues du commandeur pour une figure de sauveur dont la France se met périodiquement à « rêver ». Et, dans le cas présent, puisant son ascendance dans les ténèbres de la vieille monarchie teintée d’empire et l’amour immodéré des particules.
    Le futur impétrant présidentiel qui entretient le « flou », et d’abord celui de sa chevelure toute « romantique », hésiterait à franchir le « Rubicon ». Un maigre ouvrage au titre suggestif le situe, en guise de clin d’œil appuyé et lourd, dans la lignée de celui qui, de Londres, dit : « non « . Monsieur Galouzeau de Villlepin, cet homme qui, à nouveau, ose dire « non » se gargarise de la « Fronce ». La « Fronce », La Frronce psalmodie t-il en montant sur ses grands chevaux vocaux mais ceux estropiés après la retraite de Russie.
    Monsieur de Villepin, sous sa crinière blanchie déployée et vibrante sous l’effet de quelque éventail caché, plus fournie que celle d’E. Phillipe (une autre icône dont notre éditorialiste ne manquera pas le portrait dans cette galerie de portraits en forme de pandémonuim qu’il semble avoir entrepris nous revenir du congrès de Vienne comme « sauveur », pas seulement de la « Fronce », mais du monde, de l’humanité. Sa parole est papale, il s’adresse « urbi et orbi ». Monsieur de villepin s’essaie à parler sous tous les tons à tous les Français au risque de choir de sa posture funambulesque. La droite, son liquide amniotique comme la gauche et surtout l’extrême gauche caressée à la « fête de l’Humanité ». Il tutoie le « Mélenchon », « ivre » , comme lui par l’histoire, la Grande. Il tente de le rivaliser, de le supplanter. Leurs gouailles et leurs vociférations conduisent souvent à prendre l’un pour l’autre et à confondre. LFI semble succomber à l’illusion.
    Comment à cet âge aussi canonique, celui des Trump, des Poutine et des Xi peut-on réussir ces exercices d’équilibristes ?
    Il suffit de lire son CV. Monsieur de V. fût un diplomate mais aux ordres, avide de pouvoir personnel ce que percevra si bien Bernadette Chirac, qui lui battait froid, quitte à oublier les bonnes manières (ce que Bernadette, née Chodron de Courcel et instruite des usages ne pouvait pardonner) et d’abord diplomatiques. On se souviendra, entre autres, de Clearstream, du CPE, de ses conseils avisés conduisant à une cohabitation socialiste puis, depuis son retrait de la vie politique, de ses multiples actions de lobbying international dont on ne sait rien. De V. n’en est pas pas à son premier scandale, il s’est déjà sali les mains. Il coche certaines des aptitudes nécessaires pour l’exercice du pouvoir.
    Cette volonté de reprendre de la lumière n’est pourtant pas conseillée pour les spectres sortis de leurs tombeaux. L’ancien premier ministre n’est plus connu que dans les cercles étroits du pouvoir que les lubies de quelques journalistes complaisants et amusés et surtout en mal d’audience, font revivre au moyen des quelques sondages biseautés. Ces mêmes plumitifs n’auront de cesse de dégonfler la légende du discours flamboyant de de Villepin à l’ONU », exhumé comme un ostensoir dans une église désaffectée mais en passe de restaurer le culte en vigueur dans les États du Golfe.
    En 2012, DVD fût saisi par une frénésie de candidature présidentielle. Comme les fièvres intermittentes elles reviennent souvent plus fortes. Mais réunirait-il cette fois les 500 signatures pour concourir ? Les ayant réunies selon un témoignage anonyme , il aurait renoncé (ce que son parti, « République solidaire », crée à cet effet, démentit par la voix de Brigitte Girardin), pourtant muni du viatique, par crainte d’un score lilliputien n’étant pas à sa hauteur. Qui prendrait le risque à gauche de l’adouber ? Quant à droite, on se chargera de son sort. Les lames sont prêtes.
    Autrement dit si DVD veut rendre un service à la France, le mieux qu’il fasse c’est de se faire oublier. Ainsi font, font, font, les petites marionnettes…

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