En Birmanie, la bière Heineken gagne du terrain face aux marques locales liées à l’armée, délaissées par une partie des consommateurs depuis le coup d’État militaire de 2021.

La brasserie néerlandaise, implantée via une coentreprise depuis 2013, produit également les marques Tiger, ABC et Bawdar à Yangon. Heineken aurait désormais dépassé Myanmar Brewery, ancien leader du marché.

Avant 2021, Myanmar Brewery détenait environ 80 % du marché. Mais son lien avec le conglomérat militaire Myanma Economic Holdings a déclenché un vaste boycott. Kirin, actionnaire majoritaire depuis 2015, s’est retiré en 2023 pour couper ses liens avec l’armée. Depuis, Heineken aurait capté près de 50 % du marché.

Carlsberg, autre grand nom européen, progresse grâce à sa marque locale Yoma, plus accessible et à fort taux d’alcool. Le groupe prévoit de renforcer sa présence avec la marque Tuborg. Le thaïlandais Chang, via Fraser and Neave, affiche aussi des résultats encourageants.

Malgré une demande en hausse, les brasseurs font face à des difficultés logistiques : capacités limitées, problèmes d’approvisionnement et insécurité persistante.

Pendant ce temps, Myanmar Brewery tente un retour discret, notamment à travers la marque Keen, qui ne mentionne pas ses liens militaires. Sa part de marché serait remontée à 10–15 %, portée par des consommateurs restés fidèles.

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