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ASIE DU SUD-EST – ÉCONOMIE: Un virus, des déficits, mais quelle reprise demain ?

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 04/10/2020
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C’en est fini de la légendaire frugalité budgétaire asiatique. Tous les pays de l’ASEAN sont, depuis le début de la pandémie, obligés de plonger dans leurs réserves et d’emprunter pour financer les programmes de soutien à leurs entreprises et l’augmentation de leurs dépenses sociales. Les déficits budgétaires devraient augmenter la dette publique de 7 points de pourcentage en moyenne en 2020 en Asie Pacifique, selon le rapport «From Confinement to Recovery» de la Banque Mondiale.

 

Cette augmentation programmée des déficits budgétaires aura des conséquences. Pour les dix pays membres de l’ASEAN, l’instabilité financière est susceptible d’être amplifiée en raison de la croissance rapide de la dette du secteur privé (Malaisie, Thaïlande), de la dette intérieure (Vietnam, Malaisie), de la dette extérieure (Laos, Malaisie, Cambodge) ou de la dépendance à l’égard de la dette à court terme (Malaisie, Thaïlande).

 

L’institution a par ailleurs actualisé ses prévisions de croissance pour la région et anticipe désormais une contraction de 3,5 % du PIB dans les pays en développement de l’ASEAN selon son scénario de base (jusqu’à −8,3 % en Thaïlande).

 

Inquiétude des investisseurs

 

Preuve de cette incertitude et de l’inquiétude des investisseurs, la demande d’obligations en Asie du Sud-Est marque une baisse significative, signe d’un prochain trimestre difficile.

 

Lors des récentes ventes de titres en Malaisie et en Indonésie, les demandes d’obligations conventionnelles ont atteint leurs plus bas niveaux en cinq mois.

 

Aux Philippines, le gouvernement a rejeté toutes les offres au cours du mois dernier, les investisseurs recherchant des rendements supérieurs à ce que le pays était prêt à payer.

 

Seule la Thaïlande a jusqu’à présent inversé la tendance. De nombreux facteurs contribuent à l’aggravation des indicateurs de vente d’obligations, notamment une demande plus limitée des investisseurs locaux, l’attente d’un nouvel assouplissement des politiques monétaires, et des inquiétudes concernant la monétisation de la dette et la réémergence de risques politiques.

 

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