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THAÏLANDE – DISPARITION: Jacques Bekaert, observateur de l’Indochine, est décédé le 3 octobre 2020

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 05/10/2020
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Gavroche pleure ce dimanche 3 octobre. Notre ami et collaborateur Jacques Bekaert, journaliste belge arrivé à Bangkok dans les années 80 , est décédé la nuit dernière à l’âge de 80 ans. Né en 1940, Jacques fut le chroniqueur, dans les années 80 et 90, de l’ouverture des pays de l’ex Indochine Française. Sa chronique «Indochina Diary» publiée dans le Bangkok Post, était alors une référence. Il fut ensuite diplomate, accrédité au Cambodge pour l’Ordre de Malte. Gavroche adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à Nee, sa fidèle assistante.

 

Qui d’autre que Jacques Bekaert pouvait, dans les années 80, aider les pianistes de l’orchestre national vietnamien à changer les cordes de leur piano ? Qui d’autre que ce journaliste esthète, compositeur de musique et pianiste émérite lui-même, pouvait passer d’une chronique politique et historique à un morceau de Chopin, joué dans l’opéra de Hanoï ? Qui d’autre pour «confesser» le jeune Hun Sen, alors ministre des affaires étrangères, après sa nomination, en 1985, comme Premier ministre du gouvernement installé par les troupes vietnamiennes après la chute des Khmers rouges, le 7 janvier 1979 ? Jacques Bekaert, né en 1940, avait préalablement œuvré comme journaliste en Belgique, puis il s’était installé à New York dans les années 70. Il y avait rencontré sa défunte épouse. L’un de ses très bons amis, l’ambassadeur belge Patrick Nothomb, un temps basé à Bangkok, est décédé le 17 mars dernier

 

Le récit de sa vie

 

Jacques Bekaert avait écrit le récit de sa vie en version anglaise. Le titre de l’ouvrage disponible sur Amazon ? «What a wonderful world» emprunté à Louis Armstrong. Car sa vie fut, en effet, une suite d’aventures qu’il raconte avec humour dans cette autobiographie d’abord ancrée en Belgique sous l’occupation nazie, avant d’emmener le lecteur aux Etats-Unis, puis en Asie. Jacques Bekaert fut aussi un temps, dans les années 80, le correspondant à Bangkok du quotidien français «Le Monde» et de plusieurs magazines anglo-saxons. Sa chronique du Bangkok Post, consacrée aux pays de l’ex Indochine française alors presque inaccessibles, était une source précieuse pour les diplomates et ses confrères basés à Bangkok. Il continua ensuite d’écrire pour le «Post» une chronique consacrée à son autre passion: le vin et la gastronomie. Il embrassa aussi une carrière diplomatique au sein de l’Ordre de Malte, dont il fut le pilier de l’Ambassade accréditée en Thaïlande et au Cambodge. La plaque de l’Ordre figure toujours sur la porte de son appartement.

 

Une insatiable curiosité

 

Animé d’une insatiable curiosité, Jacques Bekaert, toujours accompagné de sa compagne et assistante Nee, résidait sur Sukhumvit. Il adorait recevoir tôt le matin, autour d’un solide café accompagné de toasts divers, alors que le petit jour encore frais se levait sur Bangkok. Il avait, pour les éditions André Versaille, publié «La Thailande de A à Z», ouvrage dans lequel il dissèque ce royaume qu’il avait adopté. Et vice versa. Jacques Bekaert était une plume, un regard, un observateur décalé de cette Asie du sud est qui s’éloigne de plus en plus de celle qu’il découvrit, fréquenta et apprit à aimer. Il nous manquera terriblement. Ses obsèques auront lieu dans la semaine. Tous ceux qui l’ont connu peuvent écrire à Gavroche, qui transmettra, et nous adresser ici leurs messages de condoléances.

 

Pour vos messages privés: redaction@gavroche-thailande.com (bien intituler votre message Décès de Jacques Bekaert)

 

Pour trouver son autobiographie, cliquez ici.

 

Pour trouver son livre «La Thailande de A à Z», cliquez ici.

 

Les veillées funèbres pour Jacques Bekaert ont lieu ces lundis et mardi à Bangkok au Wat That Thong (BTS Ekkamai) de 18h à 19h. La crémation mercredi à 14h, même lieu.

 

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