Dimanche 15 novembre, quinze pays d’Asie doivent signer à Hanoï (Vietnam) un accord commercial asiatique tentaculaire qui, espèrent-ils, les aidera à se remettre de la pandémie et qui est considéré comme une confirmation de l’avancée de la Chine dans la région.

Le Partenariat économique régional global (RCEP) – qui regroupe dix économies d’Asie du Sud-Est ainsi que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande et l’Australie – sera le plus grand pacte commercial au monde en termes de PIB, selon les analystes.

L’accord visant à réduire les droits de douane et à ouvrir le commerce des services au sein du bloc n’inclut pas les États-Unis et est considéré comme une alternative chinoise à une initiative commerciale de Washington, aujourd’hui disparue.

Le RCEP “consolide les ambitions géopolitiques régionales plus larges de la Chine autour de l’initiative “Belt and Road””, a déclaré Alexander Capri, expert en commerce à l’école de commerce de l’université nationale de Singapour, en faisant référence au projet d’investissement de premier plan de Pékin qui envisage l’infrastructure et l’influence chinoises dans le monde entier.

Après huit ans de préparation, l’accord sera finalement signé à l’issue d’un sommet des dix États membres de l’Asean à Hanoï, au Vietnam. Ce sommet s’est pour l’essentiel tenu par liaison vidéo, en raison de la pandémie.

Récession indonésienne

L’Indonésie est récemment tombée dans sa première récession depuis deux décennies, tandis que l’économie philippine a reculé de 11,5 % en glissement annuel au cours du dernier trimestre.

“L’épidémie de COVID-19 a rappelé à la région les raisons pour lesquelles le commerce est important et les gouvernements sont plus désireux que jamais d’avoir une croissance économique positive”, explique une diplomate. “Le RCEP peut aider à y parvenir”.

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.