Le jeune Joshua Wong, l’un des activistes les plus en vue du mouvement pro démocratie de Hong Kong a été condamné de façon expéditive à treize mois de prison. Deux autres des meneurs des manifestations seront aussi maintenus en détention. De quoi satisfaire les autorités chinoises, qui semblent avoir définitivement mis au pas le mouvement de contestation.
A 24 ans, Joshua Wong, activiste emblématique d’une jeunesse en rupture avec Pékin, va retourner une nouvelle fois en prison, condamné à 13,5 mois de prison ferme. Sa comparse Agnès Chow, qui espérait fêter ses 24 ans jeudi chez elle, passera les 10 prochains mois derrière les barreaux et Ivan Lam les 7 prochains mois.
Les trois militants ont été reconnus coupables d’avoir incité ou organisé une manifestation non autorisée l’année dernière, au début de la fronde démocratique de la jeunesse de Hong Kong contre le gouvernement central.
Un verdict «dissuasif»
Mercredi, la juge en charge de l’affaire a voulu un verdict à l’effet « dissuasif » contre le « meneur » Joshua Wong et ses acolytes.
Cette condamnation n’est pas la première relatives aux manifestations de 2019. Mais avec l’emprisonnement du trio mercredi, l’opposition hongkongaise perd trois de ses voix les plus retentissantes à l’étranger.
Joshua Wong, devenu la coqueluche des médias lors du mouvement de désobéissance civile en 2014, a fondé en 2016 le parti Demosisto, avec Agnès Chow. Faute d’avoir pu briguer de mandat électoral — soit parce qu’ils étaient trop jeunes, soit parce que les autorités les ont disqualifiés — ils utilisent les réseaux sociaux comme plate-forme politique.
Ils sollicitent tous azimuts l’aide des puissances étrangères pour préserver le haut degré d’autonomie scellé dans l’accord de rétrocession du territoire à la Chine par le Royaume Uni en 1997.
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