Pour égayer un mois politique agité en France et dans le monde, ce poème ludique et lubrique vous divertira et interpellera tous ceux qui ont (ou auront) des problèmes de vue ; c’est-à-dire tout le monde… Au Pays du Sourire, les hôpitaux thaïlandais, publics ou privés, sont à la hauteur de leur réputation : compétents, efficaces, conviviaux, et surtout accueillants avec des sourires et des rires à tous les étages… Bonne lecture. (neuf strophes, hexasyllabe, rimes croisées, quintil).
Jolies cuisses blanches,
Girondes et galbées,
Qui pour moi se déhanchent,
Naïves et appliquées ;
Jolies cuisses blanches.
Pupille dilatée,
Mon ophtalmo regarde
À travers la cornée
Ma rétine abimée,
Pupille dilatée.
J’écarquille les yeux
Devant tant de beauté,
Mon cristallin joyeux
Fixe la vénusté.
J’écarquille les yeux.
Mon humeur aqueuse
Et tous mes récepteurs
Sont d’humeur joyeuse,
Et mes pensées scabreuses ;
Belle humeur aqueuse !
Ma charmante ophtalmo
Sait me faire ouvrir l’œil
Sans collyre, sans mots,
Campée dans son fauteuil ;
Ma charmante ophtalmo.
Car du charme elle en a,
Pour redonner la vue
À ceux qui n’y voient pas,
À ceux qui n’y croient plus.
Car du charme elle en a…
Au Bangkok Hospital
Elle est ma préférée,
Son regard est fatal
Et son corps plein d’attraits,
Au Bangkok Hospital.
J’aime aussi ma dentiste.
Mais d’elle, je ne vois
Que ses yeux d’artiste
Toujours penchés sur moi.
J’aime aussi ma dentiste.
Jolies cuisses blanche
De mes rêves cachés,
La nuit je m’épanche,
Nu et les yeux fermés,
Entre ses cuisses blanches…
Michel Hermann
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